leurs horaires d’ouverture. Par ailleurs, les re<strong>la</strong>tions avec l’administration sont parfois perçuescomme complexes : <strong>la</strong> mauvaise maîtrise de <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue française par certains habitants créeune barrière, <strong>la</strong> peur ou le manque de confiance dans les institutions est aussi évoqué. Pourfaire face à ces problèmes, les re<strong>la</strong>is avec les institutions, tels que les acteurs associatifs ou lesmédiateurs, sont valorisés.Plusieurs contributeurs déplorent également <strong>la</strong> disparition de <strong>la</strong> police de proximité. De cefait, le contact entre les policiers et les habitants se fait plus distant, les agents patrouillentessentiellement à bord de leurs véhicules, les rencontres à pied se font plus rares, etc. Certainsestiment que les horaires d’ouverture des postes de police et leur accessibilité pour les personneshandicapées pourraient être améliorés.Pour pallier ces carences, des propositions sont faites : l’é<strong>la</strong>rgissement des horaires d’ouverturedes administrations, <strong>la</strong> réduction des dé<strong>la</strong>is d’attente, l’amélioration de <strong>la</strong> signalétique, unemeilleure formation des agents d’accueil, etc. Un contributeur suggère que des représentantsdes principaux services publics soient conviés aux conseils de quartier pour échanger sur lesaméliorations possibles de leurs interventions auprès des habitants.« La présence d’agents, d’acteurs locaux, face à une popu<strong>la</strong>tion en souffrance est bien souvent le seulrempart à une marginalisation extrême ».« Malgré des réunions de quartier, <strong>la</strong> confiance n’est plus au rendez-vous avec les institutions tellesque <strong>la</strong> mairie, les administrations. Une parole «en bois» et de l’autre côté une parole non entenduefont que le dialogue est vain. Les préoccupations quotidiennes des habitants très réalistes face auxpréoccupations plus globales voire «complexes» créent un dialogue de sourd ».« Globalement les re<strong>la</strong>tions sont bonnes mais elles ne concernent qu’une minorité d’habitants quirestent en lien avec les institutions. »« Les re<strong>la</strong>tions entre les habitants et les administrations sont très mauvaises. Le personnel n’est pastrès accueil<strong>la</strong>nt, ils ont tendance à nous prendre pour des personnes sans cerveau, pour améliorertout ça, j’aimerais qu’on change le personnel et mette des gens issus des quartiers ».« Les re<strong>la</strong>tions me semblent bonnes, néanmoins et en terme d’amélioration, une rencontre ponctuellesimple entre les responsables des administrations du quartier me paraîtrait une bonne chose pourcréer du lien et une information. »« Dans l’ensemble, elles sont très bonnes. Le travail de proximité (lien social et parentalité) estindispensable et crucial. La mission des centres sociaux à ce niveau est essentielle : <strong>la</strong> participationdes habitants au projet de ce type de structure permet de créer un réel lien social, fortement enracinédans <strong>la</strong> réalité du territoire. »4 - S’il y a eu une opération de rénovation urbaine dans votrequartier, qu’est-ce qui a contribué le plus à l’améliorationdes conditions de vie des gens qui y vivent et de ceux quiy travaillent ? Y-a-t-il des aspects qui ont posé problème ?Il ressort des cahiers d’acteurs que là où il y a eu des projets de rénovation urbaine, les conditions devie se sont c<strong>la</strong>irement améliorées. La qualité du nouveau bâti est citée régulièrement, notamment<strong>la</strong> bonne iso<strong>la</strong>tion des habitations construites ou réhabilitées. Le cadre de vie apparaît plusagréable, le quartier plus aéré. Les progrès de <strong>la</strong> rénovation urbaine sont unanimement saluéspar les contributeurs, qu’il s’agisse des habitants ou des associations. Les grands immeubles ont<strong>la</strong>issé <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce à des bâtiments jugés « à taille humaine », avec peu d’étages. Les couleurs ont faitleur apparition sur les façades. La voirie (trottoirs adaptés aux familles), les espaces verts, ont faitl’objet d’attentions remarquées. Les espaces publics sont plus propres, des zones piétonnes ontété créées, des petits commerçants se sont installés. Au final, l’image du quartier est nettementrevalorisée.Synthèse des cahiers d’acteurs « Habitants et associations » • 10 janvier 2013 7
Les témoignages ne sont néanmoins pas exempts de critiques. Celles-ci portent notamment sur<strong>la</strong> longueur et <strong>la</strong> succession des travaux de rénovation urbaine, ceux-ci générant de nombreuxdésagréments : bruit, saleté, problèmes de circu<strong>la</strong>tion, etc.Le manque de concertation avec les habitants en amont des opérations est mis en avantdans plusieurs cahiers d’acteurs. Là où une concertation a été organisée, les habitants se sontsouvent sentis moins à l’aise à l’oral ou insuffisamment informés et outillés, ce qui a pu, parfois,être un obstacle à leur participation. D’après les témoignages reçus, ces difficultés d’échangesse traduisent parfois pendant les travaux par des re<strong>la</strong>tions dégradées entre les habitants et lesacteurs de <strong>la</strong> rénovation urbaine, bailleurs, propriétaires et pouvoirs publics.Dans <strong>la</strong> vie quotidienne, le manque de p<strong>la</strong>ces de stationnement ou le prix excessif des parkingsprivatifs est dénoncé. D’autre part, malgré <strong>la</strong> rénovation, l’attractivité des quartiers demeureparfois insuffisante pour permettre l’instal<strong>la</strong>tion de commerces de qualité ou de cabinetsmédicaux.Enfin, selon certains, <strong>la</strong> rénovation urbaine n’a pas été accompagnée d’une action sociale à<strong>la</strong> hauteur des enjeux identifiés sur les quartiers. Après les travaux, les problèmes sociaux ne leursemblent pas avoir été réellement traités.« La rénovation urbaine, c’est un cadre de vie moins étouffant, plus aéré ».« La cité s’éc<strong>la</strong>ire ».« Le plus gros problème, c’est toujours <strong>la</strong> communication. Des travaux sont faits sans concertationdes habitants, sans connaître leurs attentes, des décisions sont prises parfois sans cohérence pourdes soucis d’aspect architectural au détriment de l’efficacité. On pense nous faire p<strong>la</strong>isir mais c’estle contraire qui se passe ».« Le PRU a créé de nouveaux espoirs et un nouvel esprit sur le quartier (tram, rénovation bâtiments),comme une femme qui attend un bébé. Les jeunes sont fiers de sortir et entrer dans un logementpropre. D’où <strong>la</strong> facilité d’accepter les désagréments causés par les chantiers ».« Après <strong>la</strong> période «d’inquiétude» qui a suivi l’annonce de cette opération et les désagréments liésaux gros travaux de déconstruction encore en cours, on commence à recueillir des témoignagede satisfaction re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong> valorisation de l’image du quartier, notamment par rapport à <strong>la</strong>diversification (arrivée du centre de radiologie par exemple, construction d’immeubles «modernes»,«agréables à regarder», construction de petites maisons individuelles...), même s’il y a divergenced’opinion sur le choix des lieux de construction (trop proches des immeubles existants). »5 - Comment améliorer les conditions de vie des jeunesdes quartiers ? Quelles sont, selon vous, les priorités à mettreen œuvre pour leur donner toutes les chances de réussir ?Pour <strong>la</strong> majorité des contributeurs, les priorités à mettre en œuvre pour garantir <strong>la</strong> réussitedes jeunes sont l’éducation et <strong>la</strong> formation professionnelle. Un accompagnement individuelet spécialisé sur le terrain est souvent préconisé ainsi qu’une meilleure coordination entre lesdifférents acteurs publics. L’objectif final de ces propositions reste l’accès à l’emploi.Beaucoup mettent l’accent sur <strong>la</strong> lutte contre le décrochage sco<strong>la</strong>ire, notamment par unrenforcement de l’accompagnement et du soutien sco<strong>la</strong>ire. La création ou le renforcement despartenariats entre les différents acteurs travail<strong>la</strong>nt sur <strong>la</strong> situation d’un même jeune est pointéecomme une condition indispensable à l’amélioration de l’action publique. L’organisationd’activités hors temps sco<strong>la</strong>ire est proposée pour éviter de <strong>la</strong>isser les jeunes livrés à eux-mêmesdans <strong>la</strong> rue.Pour aller au contact des jeunes les plus désocialisés, <strong>la</strong> nécessité de préserver ou développerl’action des éducateurs de prévention spécialisée est soulignée. Pour plusieurs contributeurs,l’objectif est d’éviter que ces jeunes qui décrochent du système sco<strong>la</strong>ire, en particulier lesmineurs, ne se réfugient dans l’économie souterraine, notamment le trafic de drogue. Dans l’uneSynthèse des cahiers d’acteurs « Habitants et associations » • 10 janvier 2013 8
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