Les politiques publiques s’y adapteront dans « un nouveau territoire d’intervention », notredeuxième « boite ». Ces territoires d’interventions seront définis par l’expertise locale, etl’objectif sera d’agir dans le sens des réductions des écarts entre le quartier prioritaire et sonenvironnement urbain.C’est le périmètre des transports urbains et équipements publics auquel le citoyen desquartiers prioritaires doit avoir accès, les pôles d’emploi du territoire qui devront être inscritsdans un projet de désenc<strong>la</strong>vement. Ce sera <strong>la</strong> prise en compte d’établissements sco<strong>la</strong>ires de<strong>la</strong> géographie prioritaire de l’éducation nationale. C’est <strong>la</strong> prise en compte du citoyen desquartiers popu<strong>la</strong>ires dans sa globalité, c’est une logique pour continuer à briser les ghettos.La combinaison globale trouvera sa cohérence dans les nouveaux contrats d’agglomération.Mais j’y reviendrais dans un instant.Pour les territoires qui demain ne seront plus prioritaires, je retiens <strong>la</strong> préconisation de mettreen p<strong>la</strong>ce des territoires de « veille », et j’ajouterai même : de veille active. D’une part, cesterritoires devront bénéficier de mécanismes de sortie en sifflet, avec une baisse progressiveet soutenable des crédits de <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong>. D’autre part, ces territoires feront l’objetd’une observation et d’un suivi tout particulier, avec mobilisation du droit commun et de <strong>la</strong>solidarité locale.J’ajoute que ces territoires de veille concerneront également les quartiers dont les acteurslocaux s’inquiètent à moyen terme de <strong>la</strong> dégradation de leur situation sociale. Avec cedispositif, nous donnerons une dimension préventive à <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong>.Il y a aujourd’hui 2500 quartiers en CUCS. Comme je l’ai toujours dit, puisque cette politiqueest avant tout un outil partenarial, il pourra toujours y avoir demain 2500 quartiers quicontractualisent avec <strong>la</strong> Politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong>, comme méthode d’action et participant de <strong>la</strong>mobilisation des acteurs. Mais l’État, s’il pourra continuer d’être présent dans ces contratssur son droit commun ou son expertise, devra néanmoins moduler et concentrer sonintervention en fonction de l’intensité des besoins.Demain, on peut estimer qu’entre 500 et 1000 quartiers prioritaires seront le cœur de ciblede <strong>la</strong> nouvelle géographie. Il feront l’objet d’une solidarité nationale renforcée, tant sur lescrédits de <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong>, que sur ceux du droit commun renforcé de l’État comme descollectivités, sur les fonds européens que piloteront les régions, et sur les outils depéréquation nationaux et locaux.Le 2 ème engagement que je proposerai au Premier ministre, c’est <strong>la</strong> mobilisation du droitcommun et <strong>la</strong> territorialisation des politiques publiques. Ce<strong>la</strong> redonnera tout son sens à notremission première : être des moteurs des politiques publiques.C’est pourquoi par sa circu<strong>la</strong>ire du 30 novembre 2012, le Premier ministre a voulu quechacun des ministères signe des conventions triennales avec le ministère de <strong>la</strong> <strong>ville</strong>, sur <strong>la</strong>base d’objectifs à atteindre dans un futur proche, en faveur des quartiers prioritaires. Et cesmoyens nouveaux devront se décliner localement dans les futurs contrats. Ces conventions,je les é<strong>la</strong>bore actuellement avec tous les Ministères concernés : emploi, culture, jeunesse,éducation, sécurité, santé, transports, justice… C’est l’é<strong>la</strong>rgissement des engagementsministériels qui donnera sa force à <strong>la</strong> mobilisation gouvernementale.C’est pourquoi, je souhaite aussi, avec vous, l’é<strong>la</strong>rgissement du nombre de signataires desfuturs contrats à ceux qui portent des politiques et des financements dans les territoires : lesministères sectoriels bien sûr, à travers les préfets, et avec eux le recteur et le procureurnotamment ; les grands opérateurs nationaux, et surtout Pôle Emploi et les CAF ; les3/6
collectivités territoriales, avec <strong>la</strong> région en matière de développement économique et deformation, et le département dans son rôle de garant de <strong>la</strong> solidarité. Cet engagement dans<strong>la</strong> contractualisation est essentiel, car force est de constater qu’à chaque fois que <strong>la</strong> politiquede <strong>la</strong> <strong>ville</strong> s’est impliquée dans un territoire, les autres en sont partis.Je veux que demain, au contraire, <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> s’implique dans un territoire parceque les autres s’y impliquent. Et j’entends – pour ne pas dire plus - <strong>la</strong> préconisation dugroupe d’Annie Guillemot et de C<strong>la</strong>ude Morel de conditionner l’octroi des crédits spécifiquesà <strong>la</strong> mobilisation préa<strong>la</strong>ble du droit commun.Dans ces nouveaux contrats, nous appellerons aussi à <strong>la</strong> montée en puissance desintercommunalités. A l’instar des communautés urbaines, et sur <strong>la</strong> base desrecommandations des groupes et de François Pupponi, je proposerai que soit rendueexclusive <strong>la</strong> compétence de <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> pour les communautés d’agglomérationdans l’acte III de <strong>la</strong> décentralisation. L’intercommunalité devra renforcer pour sa part sesefforts en matière de solidarité financière et d’intervention dans et pour ces territoires. Je leredis : il ne s’agit pas de destituer les maires de leur rôle de pilote de proximité – rôle quisera d’ailleurs conforté dans le projet de loi -, mais bien de responsabiliser les EPCI qui pourbeaucoup, aujourd’hui, se retranchent derrière <strong>la</strong> notion de l’intérêt communautaire pour nepas exercer <strong>la</strong> solidarité qui pourtant les oblige.Demain, le triumvirat de <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> sera donc constitué par le préfet, garant de <strong>la</strong>solidarité nationale, le président de l’EPCI, maître d’ouvrage et garant de <strong>la</strong> solidarité locale,et le maire, maître d’œuvre, opérateur, et garant de l’efficacité des moyens d’intervention.Le 3 ème engagement que je veux prendre avec le Gouvernement est <strong>la</strong> mise en œuvre d’unengagement du candidat, aujourd’hui président de <strong>la</strong> République, François Hol<strong>la</strong>nde. C’estson engagement 27 : <strong>la</strong>ncer une nouvelle génération d’opérations de renouvellement urbain.Il faut évidemment achever le premier programme ; mais on ne peut pas attendre. Jetravaille au quotidien pour y aboutir. Je continue mes discussions avec l’ensemble despartenaires et financeurs de <strong>la</strong> rénovation urbaine. Mon souhait est que cette année 2013permette de nous outiller pour construire les fondations du volet rénovation urbaine dans lescontrats de <strong>ville</strong> des futurs quartiers prioritaires, qui seront <strong>la</strong>ncés en 2014. Vouscomprendrez aujourd’hui que je n’en dise pas plus.Mais l’enjeu est essentiel, parce que je ne veux pas perdre le savoir faire des équipesconstituées, parce que de nombreux projets attendent, de nombreux territoiress’impatientent, et beaucoup d’habitants ne comprennent pas pourquoi ils sont aujourd’hui dumauvais côté de <strong>la</strong> rue, celui que l’on n’a pas pu rénover. C’est une exigence pour eux etc’est une exigence pour <strong>la</strong> cohésion urbaine de nos <strong>ville</strong>s.Il ne faudra pas céder à <strong>la</strong> dérive inf<strong>la</strong>tionniste dont les articles 6 sont aujourd’hui l’exemple.C’est pourquoi, plutôt qu’à des appels à projet, je suis plutôt favorable à l’établissementd’une liste nationale, sur <strong>la</strong> base de critères précis et objectifs, dans le cadre de <strong>la</strong> nouvellegéographie. Mais de ce<strong>la</strong>, nous en reparlerons le moment venu.Cette nouvelle étape de rénovation, je veux qu’elle permette aussi de renouveler lespratiques d’é<strong>la</strong>boration des projets. « A nouvelles générations d’opérations, nouvellesrègles ». Je veux parler du rôle actif des habitants, qui doivent devenir co-constructeurs deleur projet de territoire, comme l’a rappelé ce matin mon amie, <strong>la</strong> Ministre de l’Egalité desTerritoires et du Logement, Cécile DUFLOT.Le principe de <strong>la</strong> concertation avec les habitants, nous le savons, est à présent inscrit dansl’é<strong>la</strong>boration et <strong>la</strong> conduite des projets de territoire. Cette évolution ne s’est pas faite en un4/6
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