PARTIE 1La vie quotidienne dans votre quartier1 - Comment trouvez-vous <strong>la</strong> vie dans votre quartier ?Les réponses à cette question sont très contrastées, à l’image sans doute de <strong>la</strong> diversité desquartiers de <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong>. Certains regrettent un quartier « sans vie », là où d’autres ontle sentiment de vivre dans un cadre « animé » voire « agité ».Une partie des répondants déc<strong>la</strong>re apprécier l’animation de leur quartier, évoquant <strong>la</strong> présencede commerces de proximité, de transports en commun et d’associations. La convivialité,l’ouverture d’esprit des habitants, qui facilitent les rencontres, sont souvent mises en avant.Quelques-uns dénoncent au contraire le manque de lieux de rencontres, de services, decommerces : <strong>la</strong> vie apparaît « triste », « monotone » voire « dure ». D’après leurs retours, l’habitat estdégradé, le chômage sévit et le lien social est souvent rompu.Les incivilités sont particulièrement déplorées : vitesse excessive des véhicules, bruits, encombrantsdéposés dans <strong>la</strong> rue, agressivité verbale… Le thème de l’insécurité apparaît dans plusieurstémoignages, lié notamment au trafic de drogue et à ses désagréments : « signes extérieurs derichesse » des trafiquants, saleté des parties communes occupées par des revendeurs, etc.Dans les quartiers récemment rénovés, les habitants notent cependant fréquemment uneamélioration sensible de leurs conditions de vie.« La forte sociabilité des habitants des quartiers dit «en politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong>» compense difficilement<strong>la</strong> misère et le désespoir d’une bonne partie d’entre eux ».« Ce<strong>la</strong> fait 43 ans que j’habite mon quartier et je m’y p<strong>la</strong>is bien. »« Avant, c’était moche, maintenant c’est mieux ».« Ce qui ressort du témoignage des habitants rencontrés dans le cadre des activités du centre socialest de deux niveaux : pour les personnes habitant le quartier depuis longtemps : un fort sentimentd’attachement et d’appartenance au quartier. Pour les plus jeunes ou récemment installés, uneaspiration à quitter le quartier. »« La vie dans les quartiers non rénovés, <strong>la</strong> vétusté est extrêmement difficile : habitat dégradé,établissement sco<strong>la</strong>ire sans mixité sociale. Pas de structure de loisirs et de sociabilité. »« D’une manière générale les efforts de rénovation urbaine entrepris dans les trois quartiers sensibles(…) ont sans conteste permis de redonner de <strong>la</strong> sérénité. »« On peut <strong>la</strong> qualifier de «satisfaisante», mais un quartier ne fait pas l’autre. Le quartier est assezbien entretenu mais les commerces «essentiels» disparaissent au profit des axes principaux, pluséloignés. »« J’aime mon quartier. J’y vis et j’y travaille. Le quartier est riche, vivant, coloré et intéressant. »« C’est trop calme (…). Il n’y a rien comme structures ou animations pour les jeunes. »« En mouvement et évolution perpétuelle.... mais de plus en plus de morosité et de précarité. »« La vie dans les quartiers (…) est rendue agréable par les acteurs de <strong>la</strong> vie sociale et les habitantsqui sont très investis. Les habitants sont soudés et réactifs face aux problèmes prégnants du manquede travail et s’invitent à y croire encore et à ne pas se démobiliser. »« Le quartier est vivant et animé. Les habitants sont ouverts et il est facile d’y nouer des re<strong>la</strong>tions. »Synthèse des cahiers d’acteurs « Habitants et associations » • 10 janvier 2013 5
2 - Quels sont, selon vous, les avantages à habiter dans un quartierdit « en politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> » ? Pensez-vous que ce<strong>la</strong> présente desinconvénients ?Plus encore que dans <strong>la</strong> question 1, les réponses apparaissent tranchées. Les avantagesexprimés concernent le soutien plus actif des institutions dans les quartiers en politique de <strong>la</strong><strong>ville</strong>, le mail<strong>la</strong>ge associatif généralement important et les subventions qui lui sont attribuées pourdévelopper son action, <strong>la</strong> présence de services de proximité gratuits ou à moindre coût pourles habitants. La mixité sociale et culturelle et une plus grande solidarité entre les habitants sontégalement mises en avant dans certaines contributions.D’autres ont une perception différente et estiment que les quartiers de <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> sont« oubliés » des pouvoirs publics et deviennent de fait facteurs d’isolement. Parmi les inconvénientsqui ressortent le plus fréquemment, <strong>la</strong> stigmatisation des quartiers et de leurs habitants estfarouchement dénoncée. La concentration de problèmes (chômage, précarité, délinquance,etc.) et <strong>la</strong> dégradation des conditions d’existence que celle-ci génère sont également souventcitées.« Nous sommes dans un territoire aujourd’hui «subi» qui était il y a des décennies «choisi» par lesrésidents. »« Les avantages sont l’esprit cordial des habitants, commerçants, écoles… L’inconvénient est <strong>la</strong>sécurité sur les routes pour nos enfants sco<strong>la</strong>risés ».« Le public est varié et riche de cette variété. Il y a beaucoup d’enfants. Il y a beaucoup d’espacesde jeux et de détente. Il y a <strong>la</strong> réussite éducative dans les écoles primaires et un soutien de qualitédans les collèges. Il y a de nombreuses structures d’accueil (centre social, régie de quartier, centrede loisirs pour les enfants, crèches et halte-garderies), des centres de soins, des lieux de distributionalimentaire, une épicerie sociale... Il y a aussi beaucoup de jeunes désoeuvrés qui vivent <strong>la</strong> nuit etgênent le voisinage avec le bruit, <strong>la</strong> violence, parfois les incendies de voitures ou autres. Il y a un forttaux de chômage. »« L’avantage d’un quartier en politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> existe quand le maire accepte de <strong>la</strong>isser <strong>la</strong> paroleaux habitants dans leur capacité à agir et qu’il favorise <strong>la</strong> qualification des habitants. L’inconvénientpourrait résider dans le fait qu’il soit stigmatisé. »« Cette solidarité est un véritable atout pour vivre ensemble, mais <strong>la</strong> stigmatisation (notamment desmédias en premier lieu) dont souffrent les habitants au regard de l’extérieur enferme très facilementles habitants de ces quartiers. Un sentiment de marginalisation, voire de rejet, devient un véritableinconvénient à vivre dans ces quartiers. »« Le fait d’être en zone prioritaire ne vexe pas les habitants. Ce c<strong>la</strong>ssement permet <strong>la</strong> revitalisationet l’émergence de projet... sans tomber dans l’oubli ».« On ne peut parler d’avantages car un quartier en politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> est déjà stigmatisé par sesmanques. Néanmoins, <strong>la</strong> volonté d’é<strong>la</strong>borer un projet commun entre <strong>la</strong> commune, les associations etles habitants pour réduire les inégalités est assez séduisante. La réflexion commune ne peut qu’êtrebénéfique au plus grand nombre et surtout, adaptée aux besoins locaux. »3 - Dans votre quartier, les re<strong>la</strong>tions entre les habitants et lesinstitutions (mairie, école, poste, police, autres administrations…)sont-elles bonnes ? Comment pourrait-on les améliorer ?Les trois quarts des contributeurs jugent que les re<strong>la</strong>tions avec les institutions sont bonnes. Ceux-cimettent en avant <strong>la</strong> présence des services publics au sein des quartiers. L’implication des agentsde l’éducation nationale est également particulièrement appréciée par une partie d’entre eux.Des critiques affleurent cependant. Il est ainsi reproché aux services de proximité de réduireSynthèse des cahiers d’acteurs « Habitants et associations » • 10 janvier 2013 6
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