« Les thématiques de l’éducation et de l’emploi, incluant le développement économique, font l’objetd’un <strong>la</strong>rge consensus en termes de priorités d’intervention (…). L’image des territoires et l’ouverture duquartier sur <strong>la</strong> <strong>ville</strong> sont des objets de travail transversaux. » (observatoire régional de l’intégrationet de <strong>la</strong> <strong>ville</strong>, Alsace)« Le développement économique est un enjeu majeur de <strong>la</strong> cohésion sociale et territoriale. Il estregrettable que <strong>la</strong> question de <strong>la</strong> cohésion sociale ne soit jamais abordée en lien avec les aspectséconomiques (…) Le défi de l’emploi ne peut être relevé qu’en favorisant <strong>la</strong> création de richesse parle maintien et l’imp<strong>la</strong>ntation d’activités économiques dans les quartiers. Les activités artisanalessont pourvoyeuses d’emplois de proximité, non délocalisables. Par l’apprentissage, elle contribueà offrir une formation et une éducation à des apprentis parfois mal adaptés au système sco<strong>la</strong>iregénéral. L’artisanat est aujourd’hui l’un des rares secteurs à faire jouer l’ascenseur social, un chefd’entreprise artisanale sur deux est issu de l’apprentissage. L’accueil d’artisans, commerçants,cafés ou restaurants est un frein à <strong>la</strong> dégradation et à <strong>la</strong> désertification des quartiers. » (assembléepermanente des chambres de métiers et de l’artisanat)10 - Quels seraient les instruments à mobiliser pour donner unnouvel essor au développement économique des quartiers ?Pensez-vous que les acteurs économiques (entreprises, fédérationsprofessionnelles, institutions financières,…) puissent être signatairesdes futurs contrats ?De nombreux acteurs préconisent un meilleur accompagnement des créateurs d’entreprisesdans le cadre d’un suivi individualisé (pépinières d’entreprises, système d’amorçage de projets,réseau des boutiques de gestion, cité-<strong>la</strong>bs, etc.), une meilleure information des créateurs afin deles orienter vers des secteurs correspondant à une réelle demande (services à <strong>la</strong> personne parexemple), un accès facilité à des dispositifs de financement adaptés du type « micro-crédit », unsoutien renforcé à l’économie sociale et solidaire, une mobilisation de l’épargne solidaire, etc.L’accent et l’effort doivent aussi porter sur l’observation et <strong>la</strong> connaissance de l’activitééconomique des territoires, sur les débouchés et sur les métiers, principalement pour les jeunes(niches existantes et métiers en tension à l’intérieur des bassins d’emploi, dispositifs et formationspermettant d’y avoir accès) ; faire connaître les bonnes pratiques des collectivités territorialeset des entreprises concernant notamment les modalités de financement des projets, les outils etorganismes de financement.Le système d’exonérations fiscales et de charges sociales dont bénéficient les entreprisesimp<strong>la</strong>ntées dans les zones franches urbaines est également cité comme un moyen de revitaliserl’activité économique, mais ses limites sont parfois pointées avec le souhait, pour certains, quedes contreparties à ces avantages soient exigées non seulement en termes d’accès à l’emploides publics des quartiers défavorisés mais également de maintien dans l’emploi avec desobligations plus fermes concernant <strong>la</strong> formation des sa<strong>la</strong>riés et l’accompagnement de leurprojet professionnel.Le dynamisme économique des quartiers dépend de leur capacité à jouer un rôle attractif.Plusieurs cahiers d’acteurs soulignent ainsi <strong>la</strong> nécessité de travailler sur l’image des quartiers etleur désenc<strong>la</strong>vement.Plus de <strong>la</strong> moitié des élus et professionnels considèrent qu’il est nécessaire que les acteurséconomiques soient signataires des futurs contrats afin de renforcer leur implication. Ceuxqui ne jugent pas opportune leur signature craignent une complexification de <strong>la</strong> démarchecontractuelle et prônent un nombre resserré de signataires. Ils estiment que les entreprises, lescommerces, les fédérations professionnelles et institutions financières sont des acteurs majeursmais dont le rôle se situe davantage dans l’opérationnalité. Ils peuvent donc être consultés lorsde l’é<strong>la</strong>boration du contrat sans nécessairement en être signataires, puis être mobilisés dans lecadre de conventions spécifiques sur des actions identifiées et destinées à décliner les prioritésSynthèse des cahiers d’acteurs « Élus et professionnels » • 29 janvier 2013 14
et orientations contractuelles.En revanche, l’ensemble des contributeurs partage le principe d’un véritable volet« développement économique » au sein des futurs contrats. La nécessaire mobilisation desrégions dans le cadre de ce volet est évoquée à plusieurs reprises.« Le volet développement économique est resté le parent pauvre des projets de rénovation urbaine. »(communauté urbaine d’Arras)« La CCIP propose de concrétiser le socle économique de <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> comme levier dansune démarche de rapprochement entre le social et l’urbain en prenant appui sur deux éléments. D’unepart un environnement urbain favorable et attractif (…) D’autre part, l’accueil et l’imp<strong>la</strong>ntation desentreprises. » (chambre de commerce et d’industrie de Paris)« L’engagement du monde économique est essentiel. Il faudrait trouver le moyen légis<strong>la</strong>tif permettantà l’Etat de l’obliger à s’engager sur le long terme (…). Les entreprises de ZFU doivent être contrôléeset sévèrement punies si besoin. » (agglomération Est ensemble, Seine-Saint-Denis)« La question du développement économique doit être pensée dans le cadre des documents d’urbanismeet des documents de programmation du conseil régional (…). Les acteurs économiques doivent êtreimpliqués au niveau de <strong>la</strong> mise en œuvre opérationnelle des contrats. » (conseil général de l’Essonne)« Le volet économique n’est pas suffisamment pris en considération dans <strong>la</strong> mise en oeuvre descontrats, or le développement économique sert à <strong>la</strong> fois les objectifs de développement social et ceuxde l’amélioration de l’habitat. Dans les quartiers en difficulté, l’artisanat apporte des réponses nonseulement en matière d’insertion, mais également en ce qui concerne l’amélioration du cadre de viedes habitants. » (assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat)« Le rôle des pouvoirs publics est de faire coïncider le potentiel d’emploi du quartier avec l’offrequi émane des entreprises. Les chefs d’entreprise sont un peu dubitatifs devant l’ensemble desinstruments liés à <strong>la</strong> politique de l’emploi. Il y a donc un effort de c<strong>la</strong>rification et de lisibilité àfaire. » (parlementaire du Morbihan)11 - Quels sont les types de formations qu’il conviendrait dedévelopper prioritairement ?Quelques secteurs sont identifiés par certains élus et professionnels comme devant être davantagevalorisés dans les dispositifs de formation car potentiellement pourvoyeurs d’emplois soit parcequ’ils correspondent à des activités en expansion, soit parce que <strong>la</strong> demande d’emploi pources secteurs est insuffisante et/ou inadaptée : le bâtiment, l’hôtellerie-restauration, certainesbranches du secteur informatique, les métiers liés à l’environnement et à l’écologie, le transportet <strong>la</strong> logistique et les services à <strong>la</strong> personne.Une <strong>la</strong>rge partie des contributeurs considère qu’il faut adapter l’offre locale de formation auxbesoins identifiés sur les territoires. A ce titre, ils suggèrent de s’appuyer davantage sur les acteurslocaux pour identifier les secteurs économiques qui rencontrent des difficultés de recrutementet donc pour lesquels il apparaît judicieux de développer des formations adaptées. Beaucouprappellent le rôle des conseils régionaux dans le cadre de ce travail de diagnostic. Ce dernier doitégalement mobiliser les autres collectivités territoriales, les acteurs de l’emploi, l’association pour<strong>la</strong> formation professionnelle des adultes (AFPA), les universités et établissements d’enseignementsupérieur, ainsi que les centres de ressources de <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> qui ont, très souvent,développé des dispositifs d’observation locale.Beaucoup préconisent que l’accent soit davantage mis sur l’apprentissage et les formations enalternance, modalités qui semblent adaptées aux spécificités des popu<strong>la</strong>tions des quartiers de<strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong>.Nombreux sont ceux qui rappellent qu’en amont de <strong>la</strong> formation professionnelle, les habitantsdes quartiers ne possèdent pas toujours les pré-requis indispensables à l’exercice d’une activitéSynthèse des cahiers d’acteurs « Élus et professionnels » • 29 janvier 2013 15
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