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Télécharger - Délégation interministérielle à la ville

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1 re table ronde : vers une nouvelle géographie prioritaireRonan Boillot (sous préfet chargé de <strong>la</strong> cohésion sociale et de <strong>la</strong> jeunesse à <strong>la</strong> Réunion) introduit<strong>la</strong> table ronde par un rappel d’éléments de contexte et propose une liste de questions pourstructurer les échanges.• La géographie prioritaire doit-elle être actualisée ?• Comment identifier les territoires-cibles en absence de données statistiques localisées ?Selon quelles méthodes ?• Comment mobiliser <strong>la</strong> connaissance locale et quels indicateurs privilégier (indicateurssociaux, économiques, re<strong>la</strong>tifs à l’habitat, à <strong>la</strong> formation, etc.) ?• Comment prendre en compte <strong>la</strong> rapidité des évolutions démographiques ? Faut-il prévoiren cours de contrat une révision de <strong>la</strong> géographie prioritaire ?• Faut-il prendre en compte les ressources financières du territoire pour identifier les territoirescibles ?• Comment graduer l’intervention de l’Etat en fonction des difficultés et des capacités d’agirdu territoire ?Les grands témoinsMme Charles (1ère adjointe au maire de Saint-Laurent du Maroni, Guyane) : Nous apprécions, M.Le maire de Saint Laurent du Maroni et moi-même, d’avoir été invités à témoigner de nos réalitéslocales. Nous sommes à même d’illustrer <strong>la</strong> complexité de <strong>la</strong> géographie prioritaire d’outre-mer.Saint Laurent du Maroni est une <strong>ville</strong> frontière qui accueille 65000 habitants sur une grande airegéographique (4 830 km2). Elle connait 2500 naissances et 1000 nouveaux inscrits à l’école paran; elle a une économie très faible, une grande part de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion est illettrée, beaucoup depersonnes sont en situation irrégulière du fait de <strong>la</strong> frontière ; il y a un volume important d’habitatspontané diffus, partout dans <strong>la</strong> <strong>ville</strong> ; nous avons enfin des problèmes de délinquance difficilesà traiter, car nous sommes une <strong>ville</strong> frontière. Voilà une liste non exhaustive des particu<strong>la</strong>rités denotre commune et de <strong>la</strong> diversité des problématiques à traiter. L’éducation, l’accès aux soins, lelogement, tout est important, mais il nous faut prioriser pour pouvoir agir. Nous avons des fondsde droit commun tout à fait insuffisants. Quand nous intervenons pour des quartiers en politiquede <strong>la</strong> <strong>ville</strong>, des améliorations peuvent assez vite être constatées, mais ce<strong>la</strong> a un effet négatifpour le quartier d’à côté qui va apparaitre plus dégradé ! Il faut donc travailler à l’échelle de<strong>la</strong> <strong>ville</strong> et pas uniquement d’un quartier. La <strong>ville</strong> connait une croissance démographique de 8%par an mais avec des niveaux de pauvreté extrême. Par rapport à <strong>la</strong> question de <strong>la</strong> géographieprioritaire, l’enjeu pour nous est de pouvoir disposer de données chiffrées sur notre territoire. Avecl’habitat spontané, les flux de migrants illégaux, il est difficile d’établir des données exactes. Il yaurait besoin de nouveaux indicateurs, en fonction des objectifs poursuivis et des thématiquestraitées. Plutôt que de parler d’une géographie prioritaire de <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong>, on pourraitparler des géographies prioritaires de <strong>la</strong> <strong>ville</strong>.M. Carrer (directeur du GIP de Fort-de-France) : Il ne faudrait pas que <strong>la</strong> concertation pour<strong>la</strong> refondation de <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> soit l’occasion de défaire d’un coup ce qui a été trèslong à mettre en p<strong>la</strong>ce. Des dispositifs comme les ZFU ont produit des résultats intéressants. Leszonages sont à maintenir mais en les adaptant au regard des bi<strong>la</strong>ns effectués. La politique de<strong>la</strong> <strong>ville</strong> permet d’agir dans le temps et de coordonner les interventions des différents partenaireset acteurs locaux. Il est vrai que, pour faire ce<strong>la</strong>, nous passons beaucoup de temps et d’énergieà <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce des contrats, à l’organisation et à <strong>la</strong> gestion du partenariat, parfois audétriment des actions sur le terrain. Un des enjeux pour nos territoires est de pouvoir faire émergerTable ronde outre-mer • 14 janvier 2013 6

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