Trois indicateurs révèlent les difficultés (…) D’abord le revenu moyen des ménages permetd’évaluer <strong>la</strong> demande sociale et <strong>la</strong> demande en services publics. Ensuite, le niveau de formationet de qualification de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion dans ces quartiers, et <strong>la</strong> corré<strong>la</strong>tion avec le bassin d’emploi,rend compte des capacités d’adaptation au marché du travail. Enfin, <strong>la</strong> mobilité permet d’évaluerl’enc<strong>la</strong>vement d’un territoire » (<strong>ville</strong> de Rosny-sur-Seine)2 - Faut-il privilégier une géographie contractuelle à unegéographie réglementaire ? Faut-il conserver les droits attachésautomatiquement à ces zonages (exonérations) ou privilégier <strong>la</strong>construction d’un projet de territoire au sein d’un contrat ?Pour <strong>la</strong> majorité des répondants, <strong>la</strong> géographie réglementaire apparaît comme manquant desouplesse, stigmatisante et parfois déconnectée des réalités locales. Leur préférence va versune géographie déterminée par les partenaires locaux dans un cadre contractuel et tenantcompte des spécificités des territoires. Ils soulignent cependant <strong>la</strong> nécessité qu’un cadre soit fixépar le niveau national pour définir cette géographie. Il s’agit, par <strong>la</strong> fixation de quelques critèreset principes structurants, d’objectiver <strong>la</strong> définition des territoires bénéficiaires et de garantir ainsil’égalité républicaine. Par ailleurs, ils sont nombreux à préconiser des mécanismes destinés àactualiser, à intervalles réguliers, le choix et les contours des territoires de <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong>.Si les élus sont favorables à une géographie définie par <strong>la</strong> voie du contrat, ils souhaitent néanmoinsque les avantages qui sont liés au zonage réglementaire soient maintenus au bénéfice de <strong>la</strong>future géographie contractuelle. Beaucoup soulignent les effets positifs des avantages attachésà <strong>la</strong> géographie réglementaire et notamment des mécanismes d’exonérations fiscales ou decharges sociales : dynamisation du tissu économique, plus forte attractivité des territoires, mixitéfonctionnelle et sociale des territoires, etc. Cependant, certains estiment que ces avantagesne pourront trouver leur pleine efficacité que si des contreparties sont exigées plus fermementauprès des acteurs locaux : par exemple, une meilleure implication des bailleurs en matière degestion urbaine de proximité, des obligations renforcées en termes de création d’emploi et descontraintes accrues en matière de qualification ou de formation pour les entreprises, etc. Pourquelques-uns, une évaluation consolidée de l’impact de ces avantages est nécessaire pourdécider de leur maintien ou de leur suppression.La superposition et <strong>la</strong> complexité des zonages et des différents dispositifs auxquels ceuxcidonnent droit sont fréquemment dénoncés. Leur simplification est une demande souventexprimée.« La surabondance des zonages, établis au fur et à mesure du déploiement de dispositifs spécifiques(…) nuit au sens et à <strong>la</strong> lisibilité de <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong> » (<strong>ville</strong> de Lyon)« Le «territoire des réponses» n’est pas forcément le même que le «territoire des problèmes». »(professionnels de <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong>, services des collectivités et de l’État en Alsace, synthèserédigée par l’ORIV)« La géographie contractuelle offre l’avantage d’être née d’un projet territorial fondé sur un diagnosticpartagé et augure d’un travail commun entre les acteurs du territoire et les pouvoirs publics. Onsort alors d’un discours victimaire qui, quoique non dépourvu de fondement, n’offre pas les ressortsnécessaires pour agir efficacement avec les popu<strong>la</strong>tions et les acteurs de terrain. » (<strong>ville</strong> d’Asnièressur-Seine)« La question est ambivalente : pose <strong>la</strong> question de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce de l’État comme garant d’une équité detraitement pour <strong>la</strong> prise en compte des publics les plus pauvres. La géographie prioritaire a le méritede rendre cette situation transparente. » (conseil général de Seine-Maritime)Synthèse des cahiers d’acteurs « Élus et professionnels » • 29 janvier 2013 6
« Ville & Banlieue serait donc plutôt partisan d’une géographie contractuelle assise sur des projetsde territoire d’échelle intercommunale, soutenus par l’Etat et par les autres niveaux de collectivitéslocales : départements et régions. (…) Condition de réussite et d’acceptabilité d’une telle formule :l’é<strong>la</strong>boration d’une échelle d’engagements permettant de calibrer équitablement les aides de l’Etaten fonction du niveau de difficulté des territoires, en faisant <strong>la</strong> part des moyens spécifiques et desmoyens de droit commun à leur affecter. » (association des Maires Ville et Banlieue de France)« La géographie prioritaire réglementaire n’est pas seulement injuste, elle est aussi contre-productivecar elle prend à contre-pied <strong>la</strong> dynamique des projets territoriaux. » (profession banlieue)« Dézoner <strong>la</strong> politique de <strong>la</strong> <strong>ville</strong>, c’est prendre le risque de perdre de vue <strong>la</strong> notion d’inégalitéterritoriale (…) Le territoire cible, c’est le quartier ! » (réseau des <strong>ville</strong>s-centre et des grandesagglomérations de Rhône-Alpes)« L’enjeu de <strong>la</strong> réforme de <strong>la</strong> géographie prioritaire est de mettre en avant le projet de territoire poury consacrer des moyens spécifiques en fonction des besoins repérés et des dynamiques enclenchées,dans une logique plus équitable de redistribution des moyens. Concentrer davantage les moyenssur les territoires les plus en difficulté évite non seulement <strong>la</strong> dilution des efforts mais surtoutpermet d’avoir un effet levier pour occasionner un véritable changement » (<strong>ville</strong> de Villeneuve Saint-Georges)Trois indicateurs révèlent les difficultés (…) D’abord le revenu moyen des ménages permetd’évaluer <strong>la</strong> demande sociale et <strong>la</strong> demande en services publics. Ensuite, le niveau de formationet de qualification de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion dans ces quartiers, et <strong>la</strong> corré<strong>la</strong>tion avec le bassin d’emploi,rend compte des capacités d’adaptation au marché du travail. Enfin, <strong>la</strong> mobilité permet d’évaluerl’enc<strong>la</strong>vement d’un territoire » (<strong>ville</strong> de Rosny-sur-Seine)3 - Comment rendre effective une démarche intégrée quipermettrait d’inclure dans un cadre contractuel unique le voletsocial et le volet urbain ?Afin de favoriser une approche intégrée, les élus considèrent qu’il faut rompre avec <strong>la</strong> logiqueen « tuyaux d’orgue » utilisée jusque là et remettre le projet de territoire au cœur de <strong>la</strong> démarchecontractuelle. Ce sont les besoins identifiés localement dans le cadre de ce projet et non despriorités thématiques et dispositifs définis par le niveau national qui doivent déterminer lesactions à conduire.Beaucoup insistent sur <strong>la</strong> nécessité d’unifier ou de rapprocher les outils, les modes de gouvernanceet les ressources en ingénierie de l’urbain et du social. Ainsi, <strong>la</strong> création d’une instance depilotage unique associant dans un même cadre les acteurs de <strong>la</strong> cohésion sociale et de <strong>la</strong>rénovation urbaine est souvent mise en avant. Il est également fréquemment évoqué <strong>la</strong> mise enp<strong>la</strong>ce d’équipes projets intégrées mobilisées à <strong>la</strong> fois sur le volet social et sur le volet urbain avecdes moyens confortés. S’agissant de <strong>la</strong> gouvernance nationale, les contributions appellent à <strong>la</strong>poursuite du rapprochement entre l’agence nationale pour <strong>la</strong> cohésion sociale et l’égalité deschances (ACSé) et l’agence nationale pour <strong>la</strong> rénovation urbaine (ANRU).Pour renforcer l’effectivité et l’efficacité du contrat, de nombreuses propositions émergent :un é<strong>la</strong>rgissement des signataires à l’ensemble des acteurs impliqués (notamment aux conseilsgénéraux et régionaux, mais également à Pôle emploi et aux agences régionales de santé),des mécanismes de suivi et de contrôle plus rigoureux (à l’image de ceux utilisés pour les projetsde rénovation urbaine), une meilleure articu<strong>la</strong>tion avec les cadres existants, notamment lesdifférents documents d’urbanisme, une association plus importante des habitants des quartiers,etc.« La mise en p<strong>la</strong>ce d’instances politiques et techniques dédiées et décloisonnées avec les moyens d’unevéritable équipe technique s’avère indispensable » (Grand Troyes)« Le préa<strong>la</strong>ble à <strong>la</strong> contractualisation doit être <strong>la</strong> définition des enjeux et des objectifs sur <strong>la</strong> base d’undiagnostic territorial partagé par les signataires du contrat. Au-delà de cette contractualisation, siSynthèse des cahiers d’acteurs « Élus et professionnels » • 29 janvier 2013 7
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