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A la découverte de la théologie de John Wesley - USA / Canada ...

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différences <strong>de</strong> détail qui les séparent. Ils peuvent, sans renoncer à leurs divers points<strong>de</strong> vue, s’exciter les uns les autres à <strong>la</strong> charité et aux bonnes œuvres.4. Sous ce rapport, tout équivoque qu’était le caractère <strong>de</strong> Jéhu, l’exemple qu’ilnous donne mérite bien d’être considéré et imité par tout chrétien sérieux. « Etantparti <strong>de</strong> là, il rencontra Jonadab, fils <strong>de</strong> Récab, qui venait au-<strong>de</strong>vant <strong>de</strong> lui ; et il lesalua, et lui dit : Ton cœur est-il aussi droit envers moi, que mon cœur l’est à tonégard ? Et Jonadab répondit : Il l’est. — S’il l’est, dit Jéhu, donne-moi <strong>la</strong> main »Le texte a <strong>de</strong>ux parties ; d’abord, une question proposée par Jéhu à Jonadab :« Ton coeur est-il aussi droit envers moi, que mon coeur l’est à ton égard ? » puis, sur<strong>la</strong> réponse <strong>de</strong> Jonadab : « Il l’est », l’offre <strong>de</strong> Jéhu : « S’il l’est, donne-moi <strong>la</strong> main(version ang<strong>la</strong>ise). »I.1. Considérons d’abord <strong>la</strong> question <strong>de</strong> Jéhu à Jonadab :« Ton cœur est-il aussi droit envers moi que mon cœur l’est à ton égard ? »La première chose à observer dans ces paroles, c’est que Jéhu ne s’enquiertpas <strong>de</strong>s opinions <strong>de</strong> Jonadab. Et pourtant il en avait <strong>de</strong> très extraordinaires etqui lui étaient particulières, qui avaient <strong>la</strong> plus stricte influence sur sa pratiqueet auxquelles il attachait tant <strong>de</strong> prix qu’il les légua à ses enfants et auxenfants <strong>de</strong> ses enfants, jusqu’à <strong>la</strong> postérité <strong>la</strong> plus reculée ; c’est ce que nousvoyons par le récit que fait Jérémie, longtemps après : « Je pris Jaazanja et sesfrères, et tous ses fils, et toute <strong>la</strong> maison <strong>de</strong>s Récabites, et je mis <strong>de</strong>vant eux.<strong>de</strong>s vases pleins <strong>de</strong> vin et <strong>de</strong>s coupes, et je leur dis : Buvez du vin ; mais ilsrépondirent : Nous ne boirons point <strong>de</strong> vin ; car Jonadab, fils <strong>de</strong> Récab, notrepère, nous a donné un comman<strong>de</strong>ment, disant : Vous ne boirez point <strong>de</strong> vin, nivous, ni vos enfants, à jamais. Et vous ne bâtirez aucune maison, vous nesèmerez aucune semence, vous ne p<strong>la</strong>nterez aucune vigne, et vous n’en aurezpoint ; mais vous habiterez sous <strong>de</strong>s tentes, tous les jours <strong>de</strong> votre vie. Nousavons donc obéi à <strong>la</strong> voix <strong>de</strong> Jonadab, fils <strong>de</strong> Eécab, notre père, dans toutes leschoses qu’il nous a commandées (Jer 35.3-10). »2. Et pourtant Jéhu, quoique accoutumé à « conduire d’une manière insensée » (2Ro9.20), en religion sans doute comme pour tout le reste, ne s’inquiète nullement<strong>de</strong> tout ce<strong>la</strong>. Il <strong>la</strong>issa Jonadab abon<strong>de</strong>r dans son propre sens. Et, il ne paraît pasqu’aucun <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux ait, le moins du mon<strong>de</strong>, tracassé l’autre pour ses opinions.3. Aujourd’hui encore, il est fort possible que beaucoup d’hommes <strong>de</strong> bienentretiennent <strong>de</strong>s opinions particulières et qu’il y en ait qui se singu<strong>la</strong>risent, ence<strong>la</strong>, autant que Jonadab. Il est bien certain que, tant que nous ne connaîtrons« qu’en partie », tous les hommes n’auront pas en tout les mêmes vues. Lafaiblesse et le peu d’étendue <strong>de</strong> notre intelligence, dans son état présent, amènecomme conséquence inévitable que, là où sont plusieurs hommes, il existe aussiplusieurs opinions sur les choses religieuses, comme sur celles <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie commune.Il en est ainsi <strong>de</strong>puis le commencement du mon<strong>de</strong>, et il en sera ainsi jusqu’au« rétablissement <strong>de</strong> toutes choses. »4. Il y a plus : quoique tout homme croie nécessairement que chacune <strong>de</strong> sesopinions est vraie, néanmoins nul ne peut être assuré que tout l’ensemble <strong>de</strong> sesopinions soit vrai. Tout homme qui pense est bien plutôt assuré du contraire,puisque notre lot, il le sait, est « d’errer et d’ignorer (« Errare et nescire humanunest. »). » Il sent bien qu’il ne saurait faire exception à <strong>la</strong> règle. Il sait donc, d’unemanière générale, qu’il a <strong>de</strong>s erreurs, quoiqu’il ne sache, ni ne puisse peut-êtresavoir, sur quoi elles portent.©2002, Nazarene Publishing House 52

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