12.07.2015 Views

A la découverte de la théologie de John Wesley - USA / Canada ...

A la découverte de la théologie de John Wesley - USA / Canada ...

A la découverte de la théologie de John Wesley - USA / Canada ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

l’état d’esprit qui leur est naturel. Mais, dès que le Seigneur ouvre leur âme, ilsaperçoivent l’état dans lequel ils étaient ; ils <strong>de</strong>viennent profondément convaincusque « tout homme qui subsiste n’est que vanité » (Ps 39.6), qu’il n’est, par nature,que folie et ignorance, péché et méchanceté et que ce<strong>la</strong> est tout spécialement vraid’eux-mêmes.3. Quand Dieu nous ouvre les yeux, nous voyons qu’auparavant nousétionsαθεοι εν τϖ κοσμϖ « sans Dieu (ou plutôt athées), dans le mon<strong>de</strong> » (Ep 2.12).Par nature, nous n’avions aucune connaissance <strong>de</strong> Dieu, aucun rapport avec lui. Ilest vrai que, lorsque nous avons commencé à faire usage <strong>de</strong> notre raison, nousavons appris à connaître « les choses invisibles <strong>de</strong> Dieu, savoir : sa puissanceéternelle et sa divinité, qui se voient comme à l’oeil, <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> création du mon<strong>de</strong>,quand on les considère dans ses ouvrages » (Ro 1 :20). De ces choses qu’on voitnous avons conclu à l’existence d’un Etre qu’on ne voit pas, et qui est éternel ettout puissant. Mais, tout en reconnaissant son existence, nous n’avions aucunrapport avec lui. C’était comme pour l’empereur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chine ; nous savons qu’il yen a un, mais nous ne le connaissons, pas. Ainsi nous savions qu’il y avait un Roi<strong>de</strong> l’univers, mais nous ne le connaissions pas. Et, à <strong>la</strong> vérité nous ne pouvions pasle connaître par nos facultés ordinaires ; aucune d’elles ne pouvait nous procurer <strong>la</strong>connaissance <strong>de</strong> Dieu. Nous ne pouvions pas davantage l’apercevoir à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>notre intelligence naturelle que nous n’aurions pu le voir avec nos yeux. Car« personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père », et celui à qui ce<strong>la</strong> a été révélépar le Père ; « et nul ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils auravoulu le faire connaître. » (Mt 11.27 ; 16.17)4. On raconte qu’un roi, dans l’antiquité, vou<strong>la</strong>nt découvrir quelle était <strong>la</strong> <strong>la</strong>nguenaturelle <strong>de</strong>s hommes, crut pouvoir arriver à un résultat concluant en faisantl’expérience suivante : Deux enfants qui venaient <strong>de</strong> naître furent transportés dansun endroit spécialement préparé pour les recevoir, où on les éleva sans leur rienenseigner et sans que jamais ils enten<strong>de</strong>nt une voix humaine. Qu’arriva-t-il ? C’estque, lorsqu’on les retira <strong>de</strong> cette solitu<strong>de</strong>, ils ne par<strong>la</strong>ient aucun <strong>la</strong>ngage ; ilspoussaient seulement <strong>de</strong>s cris inarticulés comme ceux <strong>de</strong>s animaux. Eh bien, si onélevait ainsi <strong>de</strong>ux enfants dès leur naissance, sans leur donner <strong>la</strong> moindreinstruction religieuse, il est, plus que probable qu’à moins d’une intervention <strong>de</strong> <strong>la</strong>grâce divine, on obtiendrait un résultat analogue : ils n’auraient point <strong>de</strong> religion ;ils n’auraient pas plus <strong>de</strong> connaissance <strong>de</strong> Dieu que n’en ont les bêtes <strong>de</strong>s champs,que n’en a le pou<strong>la</strong>in <strong>de</strong> l’âne sauvage. Et c’est là tout ce qui reste <strong>de</strong> <strong>la</strong> religionnaturelle, si l’on fait abstraction <strong>de</strong>s traditions religieuses et <strong>de</strong> l’action du Saint-Esprit !5. Ne connaissant pas Dieu, nous ne pouvons pas L’aimer ; on ne peut aimerquelqu’un qu’on ne connaît pas. Il est vrai que <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s hommes parlentd’aimer Dieu, et peut être croient-ils L’aimer ; en tout cas, il y en a peu quiconfessent qu’ils ne L’aiment pas. Mais le fait est trop évi<strong>de</strong>nt pour qu’on puisse lenier : aucun homme n’aime Dieu naturellement, pas plus qu’il n’aime une pierre oule sol qu’il foule sous ses pieds. Nous trouvons notre bonheur dans l’objet que nousaimons ; mais aucun homme ne trouve par nature le moindre bonheur en Dieu.Dans notre état naturel, nous ne pouvons pas même concevoir que quelqu’un ytrouve son bonheur ; car pour nous, nous n’y prenons aucun p<strong>la</strong>isir ; Dieu nous estcomplètement insipi<strong>de</strong>. Aimer Dieu ! Oh ! C’est bien au <strong>de</strong>là et bien au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>notre portée. Dans notre état naturel, nous ne saurions y parvenir.6. Par nature, nous n’avons pas plus <strong>de</strong> crainte <strong>de</strong> Dieu que d’amour pour lui. Ons’accor<strong>de</strong> à dire que, tôt ou tard, il se produit chez <strong>la</strong> majeure partie <strong>de</strong>s hommesune espèce <strong>de</strong> crainte sotte et irréfléchie ; qui s’appelle <strong>de</strong> son vrai nomsuperstition quoique <strong>de</strong>s Epicuriens peu intelligents lui aient donné celui <strong>de</strong>religion. Mais cette crainte elle-même n’est pas quelque chose <strong>de</strong> naturel ; on©2002, Nazarene Publishing House 95

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!