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A la découverte de la théologie de John Wesley - USA / Canada ...

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maxime d’un païen vaniteux <strong>de</strong> l’antiquité : Animi dissoluti est et nequam negligerequid <strong>de</strong> se homines sentiant. « C’est <strong>la</strong> marque d’une âme sans principes et méchanteque <strong>de</strong> ne pas faire cas <strong>de</strong> l’opinion <strong>de</strong>s hommes à notre égard. » Ainsi, lorsqu’unindividu <strong>de</strong>meure calme et impassible dans l’opprobre comme dans l’honneur, autravers <strong>de</strong> <strong>la</strong> mauvaise réputation comme dans <strong>la</strong> bonne, c’est pour ces gens-là <strong>la</strong>preuve qu’il ne mérite pas <strong>de</strong> vivre : « Ote-le du mon<strong>de</strong> ! (Ac 21.36) » Qui supposeraitqu’ils ont jamais entendu parler <strong>de</strong> Jésus et <strong>de</strong> ses apôtres, ou qu’ils savent <strong>de</strong> qui estcette parole : « Comment pouvez-vous croire, vu que vous aimez à recevoir <strong>de</strong> <strong>la</strong>gloire les uns <strong>de</strong>s autres, et que vous ne recherchez point <strong>la</strong> gloire qui vient <strong>de</strong> Dieuseul ? (Jn 5.44) » Et s’il en est ainsi effectivement, s’il est impossible <strong>de</strong> croire,impossible par suite <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ire à Dieu, aussi longtemps que l’on attend ou qu’onrecherche <strong>de</strong> <strong>la</strong> gloire les uns <strong>de</strong>s autres, aussi longtemps qu’on ne recherche pascelle qui vient <strong>de</strong> Dieu seul, quelle est donc <strong>la</strong> situation morale <strong>de</strong> l’humanité entière,<strong>de</strong>s chrétiens comme <strong>de</strong>s païens ? Car tous ils cherchent à recevoir <strong>de</strong> <strong>la</strong> gloire l’un <strong>de</strong>l’autre, et c’est pour eux, ils l’avouent, chose aussi naturelle que <strong>de</strong> voir <strong>la</strong> lumière quivient frapper leurs yeux, ou d’entendre les sons qui retentissent à leurs oreilles. Etmême, ils considèrent comme <strong>la</strong> marque d’une âme vertueuse <strong>de</strong> chercher <strong>la</strong> gloirequi vient <strong>de</strong>s hommes, et comme le signe d’un esprit pervers qu’on se contente <strong>de</strong>celle qui vient <strong>de</strong> Dieu seul !III.1. Il me reste à tirer quelques conclusions <strong>de</strong> ce que nous avons dit. Tout d’abord,nous pouvons y puiser <strong>la</strong> connaissance d’un trait fondamental qui distingue lechristianisme, comme ensemble <strong>de</strong> doctrines, <strong>de</strong>s formes les moins grossières dupaganisme. Beaucoup <strong>de</strong> païens dans l’antiquité ont décrit <strong>de</strong> <strong>la</strong> façon <strong>la</strong> plusdétaillée les vices <strong>de</strong> certains individus. Ils ont invectivé contre l’avarice, <strong>la</strong>cruauté, le luxe, <strong>la</strong> prodigalité <strong>de</strong> certains hommes. Il s’en est trouvé, pour direque « nul homme ne naît sans quelques vices, d’une espèce ou d’autre ». Mais nuld’entre eux ne connaissant l’histoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> chute <strong>de</strong> l’homme, n’a soupçonné sacomplète dépravation. Ils ne savaient pas que tous les hommes sont vi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> toutbien et remplis <strong>de</strong> toute sorte <strong>de</strong> mal. Ils ignoraient absolument l’entièredéchéance <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature humaine tout entière, <strong>de</strong> tout homme venant au mon<strong>de</strong>, etdans toutes les facultés <strong>de</strong> son âme ; cette dépravation qui ne se manifeste pastant par les vices particuliers à tel ou tel individu, que par le débor<strong>de</strong>mentuniversel <strong>de</strong> l’athéisme et <strong>de</strong> l’idolâtrie, <strong>de</strong> l’orgueil, <strong>de</strong> <strong>la</strong> volonté charnelle et <strong>de</strong>l’amour du mon<strong>de</strong>. Tel est le premier, le grand trait qui distingue le christianismedu paganisme. Ce <strong>de</strong>rnier reconnaît bien que beaucoup d’hommes sont atteints <strong>de</strong>vices nombreux, et même qu’ils naissent enclins à ces vices ; mais il supposepourtant qu’il en est d’autres chez qui le bien contreba<strong>la</strong>nce <strong>la</strong>rgement le mal. Lechristianisme, lui, proc<strong>la</strong>me que tous ont été « conçus dans le péché et formésdans l’iniquité (Ps 51.7) « ; que par suite il y a, en tout homme une « affection <strong>de</strong><strong>la</strong> chair qui est ennemie <strong>de</strong> Dieu, qui ne se soumet pas à <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> Dieu et qui ne lepeut (Ro 8 :7) », qui corrompt tellement l’être moral tout entier que « dans sachair, (c’est-à-dire dans son état naturel), le bien n’habite point en lui (Ro 7.18) »,mais que « toute l’imagination <strong>de</strong>s pensées <strong>de</strong> son coeur n’est que mal en touttemps (Ge 6.5). »2. La secon<strong>de</strong> leçon que nous apprenons ici, c’est que tous ceux qui nient cet état <strong>de</strong>choses, qu’on l’appelle péché originel ou autrement, ne sont encore que <strong>de</strong>spaïens, en ce qui constitue <strong>la</strong> distinction fondamentale entre le paganisme et lechristianisme. Ils accor<strong>de</strong>ront peut-être qu’il y a bien <strong>de</strong>s vices parmi les hommes,que certains vices naissent avec nous, et que, par suite, nous ne naissons pasaussi sages, aussi vertueux qu’on pourrait le désirer. Car, <strong>de</strong> fait, il y a peu <strong>de</strong>©2002, Nazarene Publishing House 98

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