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A la découverte de la théologie de John Wesley - USA / Canada ...

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l’acquiert en s’entretenant avec d’autres hommes, ou bien c’est le fruit <strong>de</strong> leursexemples. Dans notre état naturel, « nous n’avons pas Dieu dans toutes nospensées (Ps 10.4 d’après <strong>la</strong> version ang<strong>la</strong>ise.). » Nous le <strong>la</strong>issons faire ses propresaffaires, tranquillement assis dans le ciel (car c’est ainsi que nous nous lefigurons), et nous <strong>la</strong>issant faire les nôtres sur <strong>la</strong> terre. Ainsi, nous n’avons pasdavantage <strong>la</strong> crainte <strong>de</strong> Dieu <strong>de</strong>vant nos yeux que nous n’avons son amour dansnos coeurs.7. C’est dans ce sens que, tous les hommes sont « <strong>de</strong>s athées dans le mon<strong>de</strong> ».Maïs cet athéisme n’empêche pas d’être aussi idolâtre. Dans son état <strong>de</strong> nature,tout homme qui vient au mon<strong>de</strong> est un idolâtre consommé. Nous ne le sommespeut-être pas au sens vulgaire du terme. Nous n’adorons pas, comme les païensidolâtres, <strong>de</strong>s images taillées ou fondues. Nous ne nous prosternons pas <strong>de</strong>vant untronc d’arbre façonné par nos propres mains. Nous n’invoquons pas les anges niles saints qui sont dans le ciel, pas plus que ceux qui sont sur <strong>la</strong> terre. Qu’adoronsnousdonc ? Ah ! c’est dans nos coeurs que nous avons érigé nos idoles, <strong>de</strong>vantlesquelles nous nous prosternons et que nous adorons ; nous nous adorons nousmêmes,quand nous nous attribuons l’honneur qui est dû à Dieu seul. Tout orgueilest donc une idolâtrie ; car il consiste à nous attribuer ce qui n’appartient qu’àDieu. Et bien que Dieu n’ait pas fait l’homme pour l’orgueil, quel est l’homme quin’est pas né orgueilleux ? Par notre orgueil, nous dérobons au Seigneur ce qui luirevient en vertu d’un droit inaliénable ; nous usurpons sa gloire par notre idolâtrie.8. Mais l’orgueil n’est pas <strong>la</strong> seule espèce d’idolâtrie dont nous soyons coupablespar nature. Satan a, aussi imprimé sur notre âme un autre trait <strong>de</strong> son image c’est<strong>la</strong> volonté charnelle. Avant d’être précipité du ciel, il dit : « Je serai assis sur <strong>la</strong>montagne <strong>de</strong> l’assemblée, aux côtés d’Aquilon (Esa 14 :13) « ; ce qui vou<strong>la</strong>it dire :« Je veux faire ma volonté, agir selon mon bon p<strong>la</strong>isir, sans tenir compte <strong>de</strong> <strong>la</strong>volonté <strong>de</strong> mon Créateur. » Et c’est là ce que dit tout homme venant au mon<strong>de</strong>, etnon pas une fois, mais mille ; et il l’avoue sans en rougir, sans éprouver ni honteni crainte. Deman<strong>de</strong>z-lui : « Pourquoi as tu fait ceci ou ce<strong>la</strong> ? » Il vous répondra :Parce que ce<strong>la</strong> me p<strong>la</strong>ît « ; ce qui revient à dire. « Parce que c’est ma volonté,parce que le diable et moi nous sommes d’accord, parce que lui et moi noussuivons <strong>la</strong> même ligne <strong>de</strong> conduite. » Et, en attendant, <strong>la</strong> volonté <strong>de</strong> Dieu n’entrepour rien dans ses pensées ; il ne <strong>la</strong> consulte aucunement, bien qu’elle soit <strong>la</strong> loisuprême <strong>de</strong> toute créature raisonnable dans les cieux ou sur <strong>la</strong> terre, bien qu’ellesoit l’expression <strong>de</strong>s rapports essentiels et immuables qui existent entre toutes cescréatures et leur Créateur.9. Jusqu’ici nous tenons pied à Satan et nous portons son image. Mais encore unpas, et nous le dépassons, en commettant une idolâtrie dont lui ne se rend pascoupable. Je veux parler <strong>de</strong> l’amour du mon<strong>de</strong>, aussi naturel à tout homme qued’aimer à faire sa propre volonté. Quoi <strong>de</strong> plus naturel pour nous que <strong>de</strong> cherchernotre bonheur dans <strong>la</strong> créature plutôt que dans le Créateur, <strong>de</strong> chercher dansl’oeuvre <strong>de</strong> ses mains <strong>la</strong> jouissance qui ne peut se trouver qu’en Lui ? Quoi <strong>de</strong> plusnaturel que « <strong>la</strong>, convoitise <strong>de</strong> <strong>la</strong> chair (1 Jn 2.16) », le désir <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>isirs <strong>de</strong>s sensdans leur diversité. Sans doute on entend les hommes, surtout ceux qui sontinstruits et cultivés, se vanter hautement <strong>de</strong> mépriser ces p<strong>la</strong>isirs terre à terre. Ilspréten<strong>de</strong>nt ne pas tenir à satisfaire ces penchants qui mettent l’homme au mêmeniveau que <strong>la</strong> brute qui périt. Mais ce n’est là qu’une prétention vaine ; car touthomme sait parfaitement bien qu’à cet égard il est par nature une vraie brute. Lesappétits sensuels, et même les plus vils, ont plus ou moins d’empire sur lui. Il enest l’esc<strong>la</strong>ve ; ils l’entraînent et le mènent, en dépit <strong>de</strong> sa prétendue raison. Malgrétoute son éducation, malgré toutes ses belles manières, il ne l’emporte pas sur lebouc lui-même. On pourrait même se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si ce n’est pas l’animal qui©2002, Nazarene Publishing House 96

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