selon <strong>la</strong>quelle l’homme fut créé à l’origine et qu’il portait lorsque Dieu,contemp<strong>la</strong>nt les œuvres <strong>de</strong> ses mains, vit que tout ce qu’il avait fait était trèsbon ; contraire enfin à <strong>la</strong> justice, à <strong>la</strong> miséricor<strong>de</strong> et à <strong>la</strong> vérité, aux rapportsintimes qui doivent unir l’homme à son créateur et à ses semb<strong>la</strong>bles.4. Mais ce mal n’était-il pas mé<strong>la</strong>ngé <strong>de</strong> quelque bien ? N’y avait-il aucunelumière qui se mêlât à ces ténèbres ? Non, il n’y en avait point : « Dieu vit quetoute l’imagination <strong>de</strong>s pensées <strong>de</strong> leur cœur n’était que mal. » Il est certainqu’en beaucoup <strong>de</strong> ces hommes, en tous peut-être, il se produisait <strong>de</strong> bonsmouvements ; car l’Esprit <strong>de</strong> Dieu, déjà alors, « contestait avec les hommes(Ge 6.3) », pour les porter à <strong>la</strong> repentance, surtout pendant ce sursismiséricordieux qui dura cent vingt ans, tandis que l’arche se bâtissait. Mais« en eux, en leur chair, n’habitait aucun bien (Ro 7.18) <strong>la</strong> nature humaine étaitfoncièrement mauvaise, et elle était tout d’une pièce, sans alliage d’aucun bonélément.5. On pourrait cependant se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r encore : « Mais ce mal régnait-il sansinterruption aucune ? N’y avait-il pas chez l’homme <strong>de</strong>s moments luci<strong>de</strong>s oùl’on eût pu trouver quelque chose <strong>de</strong> bon dans son cœur ? » Nous ne <strong>de</strong>vonspas faire entrer ici en ligne <strong>de</strong> compte ce que <strong>la</strong> grâce divine pouvait, parmoments, produire dans ces âmes ; et, en faisant abstraction <strong>de</strong> ce<strong>la</strong>, nousavons tout lieu <strong>de</strong> croire que le mal était sans intermittence. Car Dieu qui avaitvu que « toute l’imagination <strong>de</strong>s pensées <strong>de</strong> leur cœur n’était que mal », vitégalement que c’était toujours <strong>de</strong> même, que ce « n’était que mal en touttemps », d’année en année, chaque jour et à tout moment. L’homme ne setournait jamais vers le bien.II. Telle est <strong>la</strong> <strong>de</strong>scription authentique <strong>de</strong> l’état du genre humain tout entier, qui a ététracée pour notre instruction par Celui qui sait ce qui est en l’homme, qui son<strong>de</strong> lescœurs et éprouve les reins. C’était là ce qu’étaient les hommes avant que Dieu.envoyât le déluge sur <strong>la</strong> terre. Nous avons maintenant à examiner si ceuxd’aujourd’hui sont dans le même état1. Il est certain que rien, dans <strong>la</strong> Bible, ne permet <strong>de</strong> croire qu’ils valent mieux.Tous les passages énumérés ci-<strong>de</strong>ssus se rapportent, en effet, aux hommes quiont vécu après le déluge. C’est plus <strong>de</strong> mille ans après cet événement que Dieu,par<strong>la</strong>nt par David, s’exprimait ainsi au sujet <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong>s hommes : « Tous sontégarés, (du chemin <strong>de</strong> <strong>la</strong> vérité et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sainteté) tous sont perverits, il n’en estaucun qui fasse le bien, pas même un seul (Ps 53 :4). » Et tous les prophètes, <strong>de</strong>siècle ren<strong>de</strong>nt témoignage à ce fait <strong>la</strong>mentable. Esaïe dit, en par<strong>la</strong>nt du peupleparticulier <strong>de</strong> Dieu, (et assurément les païens ne va<strong>la</strong>ient pas mieux) « Toute <strong>la</strong>tête est en douleur et tout le coeur est <strong>la</strong>nguissant. Depuis <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nte du piedjusqu’à <strong>la</strong> tête, il n’y a rien d’entier en lui : il n’y a que blessure, meurtrissure etp<strong>la</strong>ies purulentes (Esa 1.5,6). » Tous les apôtres tiennent le même <strong>la</strong>ngage ; c’estlà le sens uniforme <strong>de</strong>s Ecritures Saintes. Partout elles nous enseignent que, pource qui est <strong>de</strong> l’homme naturel, sans le secours <strong>de</strong> <strong>la</strong> grâce <strong>de</strong> Dieu, « toutel’imagination <strong>de</strong>s pensées <strong>de</strong> son cœur n’est que mal, et mal en tout temps »,aujourd’hui comme autrefois.2. L’expérience journalière vient à l’appui <strong>de</strong> ces révé<strong>la</strong>tions sur l’état actuel <strong>de</strong>l’humanité. Il est vrai que l’homme naturel ne discerne pas ces choses ; mais fautils’en étonner ? Aussi longtemps que l’aveugle-né <strong>de</strong>meure aveugle, il a à peineconscience <strong>de</strong> ce qui lui manque. A plus forte raison, si nous pouvions imaginer unpays où tout le mon<strong>de</strong> serait aveugle, on y aurait encore moins le sentiment <strong>de</strong>cette infirmité. C’est ainsi que les hommes ne sentent point leurs besoinsspirituels, et surtout leur état <strong>de</strong> péché, aussi longtemps qu’ils <strong>de</strong>meurent dans©2002, Nazarene Publishing House 94
l’état d’esprit qui leur est naturel. Mais, dès que le Seigneur ouvre leur âme, ilsaperçoivent l’état dans lequel ils étaient ; ils <strong>de</strong>viennent profondément convaincusque « tout homme qui subsiste n’est que vanité » (Ps 39.6), qu’il n’est, par nature,que folie et ignorance, péché et méchanceté et que ce<strong>la</strong> est tout spécialement vraid’eux-mêmes.3. Quand Dieu nous ouvre les yeux, nous voyons qu’auparavant nousétionsαθεοι εν τϖ κοσμϖ « sans Dieu (ou plutôt athées), dans le mon<strong>de</strong> » (Ep 2.12).Par nature, nous n’avions aucune connaissance <strong>de</strong> Dieu, aucun rapport avec lui. Ilest vrai que, lorsque nous avons commencé à faire usage <strong>de</strong> notre raison, nousavons appris à connaître « les choses invisibles <strong>de</strong> Dieu, savoir : sa puissanceéternelle et sa divinité, qui se voient comme à l’oeil, <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> création du mon<strong>de</strong>,quand on les considère dans ses ouvrages » (Ro 1 :20). De ces choses qu’on voitnous avons conclu à l’existence d’un Etre qu’on ne voit pas, et qui est éternel ettout puissant. Mais, tout en reconnaissant son existence, nous n’avions aucunrapport avec lui. C’était comme pour l’empereur <strong>de</strong> <strong>la</strong> Chine ; nous savons qu’il yen a un, mais nous ne le connaissons, pas. Ainsi nous savions qu’il y avait un Roi<strong>de</strong> l’univers, mais nous ne le connaissions pas. Et, à <strong>la</strong> vérité nous ne pouvions pasle connaître par nos facultés ordinaires ; aucune d’elles ne pouvait nous procurer <strong>la</strong>connaissance <strong>de</strong> Dieu. Nous ne pouvions pas davantage l’apercevoir à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>notre intelligence naturelle que nous n’aurions pu le voir avec nos yeux. Car« personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père », et celui à qui ce<strong>la</strong> a été révélépar le Père ; « et nul ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils auravoulu le faire connaître. » (Mt 11.27 ; 16.17)4. On raconte qu’un roi, dans l’antiquité, vou<strong>la</strong>nt découvrir quelle était <strong>la</strong> <strong>la</strong>nguenaturelle <strong>de</strong>s hommes, crut pouvoir arriver à un résultat concluant en faisantl’expérience suivante : Deux enfants qui venaient <strong>de</strong> naître furent transportés dansun endroit spécialement préparé pour les recevoir, où on les éleva sans leur rienenseigner et sans que jamais ils enten<strong>de</strong>nt une voix humaine. Qu’arriva-t-il ? C’estque, lorsqu’on les retira <strong>de</strong> cette solitu<strong>de</strong>, ils ne par<strong>la</strong>ient aucun <strong>la</strong>ngage ; ilspoussaient seulement <strong>de</strong>s cris inarticulés comme ceux <strong>de</strong>s animaux. Eh bien, si onélevait ainsi <strong>de</strong>ux enfants dès leur naissance, sans leur donner <strong>la</strong> moindreinstruction religieuse, il est, plus que probable qu’à moins d’une intervention <strong>de</strong> <strong>la</strong>grâce divine, on obtiendrait un résultat analogue : ils n’auraient point <strong>de</strong> religion ;ils n’auraient pas plus <strong>de</strong> connaissance <strong>de</strong> Dieu que n’en ont les bêtes <strong>de</strong>s champs,que n’en a le pou<strong>la</strong>in <strong>de</strong> l’âne sauvage. Et c’est là tout ce qui reste <strong>de</strong> <strong>la</strong> religionnaturelle, si l’on fait abstraction <strong>de</strong>s traditions religieuses et <strong>de</strong> l’action du Saint-Esprit !5. Ne connaissant pas Dieu, nous ne pouvons pas L’aimer ; on ne peut aimerquelqu’un qu’on ne connaît pas. Il est vrai que <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s hommes parlentd’aimer Dieu, et peut être croient-ils L’aimer ; en tout cas, il y en a peu quiconfessent qu’ils ne L’aiment pas. Mais le fait est trop évi<strong>de</strong>nt pour qu’on puisse lenier : aucun homme n’aime Dieu naturellement, pas plus qu’il n’aime une pierre oule sol qu’il foule sous ses pieds. Nous trouvons notre bonheur dans l’objet que nousaimons ; mais aucun homme ne trouve par nature le moindre bonheur en Dieu.Dans notre état naturel, nous ne pouvons pas même concevoir que quelqu’un ytrouve son bonheur ; car pour nous, nous n’y prenons aucun p<strong>la</strong>isir ; Dieu nous estcomplètement insipi<strong>de</strong>. Aimer Dieu ! Oh ! C’est bien au <strong>de</strong>là et bien au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>notre portée. Dans notre état naturel, nous ne saurions y parvenir.6. Par nature, nous n’avons pas plus <strong>de</strong> crainte <strong>de</strong> Dieu que d’amour pour lui. Ons’accor<strong>de</strong> à dire que, tôt ou tard, il se produit chez <strong>la</strong> majeure partie <strong>de</strong>s hommesune espèce <strong>de</strong> crainte sotte et irréfléchie ; qui s’appelle <strong>de</strong> son vrai nomsuperstition quoique <strong>de</strong>s Epicuriens peu intelligents lui aient donné celui <strong>de</strong>religion. Mais cette crainte elle-même n’est pas quelque chose <strong>de</strong> naturel ; on©2002, Nazarene Publishing House 95
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