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Mines
d'or.
82 Voyage
né à payer deux fois leur valeur , à un an de prifon Se
exilé pour fa vie à la côte d'Afrique. Malgré cette févérité
, il ne lailTe pas de fe faire une grande contrebande
de diamans , même des plus beaux , tant leur peu de volume
donne Fefpérance & la facilité de les cacher.
Tout l'or
qu'on retire des mines ne fçauroit être transporté
à Rio-Janéiro ,
fans avoir été remis auparavant dans
les maifons de fondation établies dans chaque diftrift,
fe perçoit le droit de la couronne. Ce qui revient aux particuliers
leur eft. remis en barres avec leur poids ,
où
leur numéro
& les armes du Roi. Tout cet or a été touché par
une perfonne prépofée à cet effet , & fur chaque barre
eft imprimé le titre de l'or, afin qu'enfuite , dans la fabrique
des monnoies, on faiTe avec facilité l'opération nécefTaire
pour les mettre à leur valeur proportionnelle.
Ces barres appartenantes
aux particuliers font enregifhrées
dans le comptoir de la Praybuna , à trente lieues
de Rio- Janeiro. Dans ce polie font un Capitaine, un
Lieutenant & cinquante hommes :
c'eil-là qu'on paye le
droit de quint ck de plus un droit de péage d'un réal &
demi par tête d'hommes & de bêtes à cornes ou de fomme.
La moitié du produit de ce droit appartient au Roi
ck l'autre moitié fe
partage entre le détachement proportionnellement
au grade. Comme il eft impoffible de revenir
des mines , fans parler par ce regiflre , on y
eft arrêté
& fouillé avec la dernière rigueur.
Les particuliers font
enfuite obligés de porter tout l'or
en barre qui leur revient , à la monnoie de Rio-Janéiro,
où on leur en donne la valeur en efpeces monnoyées :
ce font ordinairement des demi-doublons qui valent
piaiires d'Efpaene.
huit
Sur chacun de ces demi-doublons le