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282 Voyage
fit chercher un afyle dans les bateaux. Au relie il
femble
que dans cette faifon les pluies foient ici fans interruption.
Un orage n'attend pas l'autre, letonnere gronde prefque
continuellement 6k la nuit donne l'idée des ténèbres du
Efforts in- chaos. Cependant nous allions tous les jours dans les bois
fruaueux
chercher des lataniers ck des palmiftes , ck tâcher de tuer
pour trouver
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des vivres. quelques tourterelles. Nous nous partagions en plufîeurs
bandes , 6k le réïukat ordinaire de ces caravanes pénibles
étoit de revenir trempés jusqu'aux os 6k les mains vuides. On
découvrit cependant les derniers jours quelques pommes
de mangles 6k des prunes monbin -, c'eût été un fecours
utile fi on en eût eu connoiffance plutôt. On trouva aufli
Defcrîption
n beUe
carc ade
une efpece de lierre aromatique } auquel les Chirurgiens
crurent reconnoître une vertu antifcorbutique -,
du-moins
les malades qui en firent des infufions ck s'en lavèrent, ontils
éprouvé quelque foulagement.
Nous avons tous été voir une cafcade merveilleufe qui
fourniffoit les
eaux du ruiffeau de l'Etoile. L'art s'efforceroit
en vain de produire dans le palais des Rois ce que la
nature a jette ici dans un coin inhabité. Nous en admirâmes
les groupes faillans dont les gradations prefque régulières
précipitent ck diverfifient la chute des eaux -,
nous
fuivions avec furprife tous ces mafîifs variés pour la figure
ck qui forment cent bafiins inégaux , où font reçues les
napes de cryfial coloriées par des arbres immenfes, dont
quelques-uns ont le pied dans les bafîins même. C'efi:
bien afiez qu'il exifie des hommes privilégiés , dont le
pinceau hardi peut nous tracer l'image de ces beautés inimitables;
cette cafcade mériteroit le plus grand peintre.
Notre fima- Cependant notre fituation empiroit à chaque infiant
.
tion empire , . .
chaque jour, que nous demeurions ici
_ ,.
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ck que nous perdions lans faire