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autour du Monde. 199
tares, d'ignames & d'autres racines. Nous leur avons femé
du bled, .de l'orge , de l'avoine , du riz , du maïs, des oignons
& des graines potagères de toute efpece. Nous
avons lieu de croire que ces plantations feront bien foignéesj
car ce peuple nous a paru aimer l'agriculture, de
je crois
qu'on l'accoutumeroit facilement à tirer parti du
fol le plus fertile
de l'univers.
Les premiers jours de notre arrivée j'eus laviiite du chef Vifke du
d'un canton voifin, qui vint à bord avec un préfent de tonvoifm^"
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fruits , de cochons , de poules & d'étoffes. Ce Seigneur
nommé Toutaa , elt d'une belle figure & d'une taille extraordinaire.
Il étoit accompagné de quelques-uns de fes
parens, prefque tous hommes de fix pieds.
Je leur fis préfent
de clous , d'outils , de perles fauffes & d'étoffes de
foie. Il fallut lui rendre fe vifite chez lui ; nous fûmes bien
accueillis , & l'honnête Toutaa m'offrit une de fes femmes
fort jeune & allez jolie. L'affemblée étoit nombreuse , Se
les muficiens avoient déjà entonné les chants de l'himenée.
Telle eit la manière de recevoir les vilites de cérémonie.
Le 10 il y eut un infulaire tué, & les gens du pays vin- Meurtre d'un
rent fe plaindre de ce meurtre. J'envoyai à la maifon où
avoit été porté le cadavre - 9
on vit effectivement que
l'homme avoit été tué d'un coup de feu. Cependant on
ne.laiiToit fortir aucun de nos gens ,
avec des armes à feu,
ni des vaiffeaux ni de l'enceinte du camp. Je fis fans fuccès
les plus exactes perquifitions pour connoître l'auteur
de cet infâme affaffinat.
Les infulaires crurent fans doute
que leur compatriote avoit eu tort; car ils
continuèrent à
venir à notre quartier avec leur confiance accoutumée.
Gn me rapporta cependant qu'on avoit vu beaucoup de
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