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autour du Monde. 233
CHAPITRE IV.
Départ de Taitl ; découverte de nouvelles îles ; navigation
jufquà lafortie des grandes Cyclades,
N a vu combien la
relâche àTaiti avoit été mélangée
de bien & de mal ;
accompagné nt>s
l'inquiétude Se le danger y avoient
pas jufqu'aux derniers inftans, mais ce
pays étoit pour nous un ami que nous aimions avec fes défauts.
Le 1 6 Avril , à huit heures du matin , nous étions 176?.
environ à dix lieues dans le Nord-Rft-quart-Nord de fa
pointe feptentrionale, ck je pris de là mon point de départ.
A dix heures nous apperçûmes une terre fous le vent, qui
paroifîbit former trois îles , on voyoit encore l'extrémité
de Taiti. A midi , nous reconnûmes parfaitement que ce
que nous avions pris pour trois îles n'en étoit qu'une feule,
dont les fommets nous avoient paru ifolés dans l'éloignement.
Par-defTus cette nouvelle terre , nous crûmes en voir vue d'Où*
une plus éloignée. Cette île eit d'une hauteur médiocre mai£w*
& couverte d'arbres $
on peut l'appercevoir en mer de huit
ou dix lieues. Aotourou la nomme Oumaida. Il nous a fait
entendre d'une manière non équivoque ,
bitée par une nation amie de la tienne ,
qu'elle étoit ha-*
qu'il y avoit été
plufieurs fois, qu'il y avoit une maîtrefîe , &
que nous y
trouverions le même accueil & les mêmes rafraîchifTemens
qua laiti.
Nous perdîmes Oumaitia de vue dans la journée , & je Direaionde
dirigeai ma route de manière à ne pas rencontrer les
Pernicieufes que les
îles
défaftres de l'Amiral Roggewin nous
aroute *