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Voyage
vandiers, & on échoua notre chaloupe qui avoit beibin
d'un radoub. Nous pafïïtmes le relie du mois de Décembre
dans cette baie où nous fîmes fort commodément
notre bois & même des planches. Tout y facilitoit cet ouvrage;
les chemins fe trouvoient pratiqués dans la forêt,
ck il y avoit plus d'arbres abattus qu'il ne nous en falloit,
refte du travail de l'équipage de l'Aigle en 1765. Nousy
avons au Ai
donné demi-bande & monté dix-huit canons.
L'Etoile eut même le bonheur d'étancher fa- voie d'eau , laquelle
depuis le départ de Montevideo étoit tout auffi
cortfîdérable qu'avant fa demi-carène à la Eneenada. En
élevant tout-à-fait fon devant & levant quelques planches
de fon doublage ,
on trouva que l'eau entroit par l'écart
de fon étrave qui eft de deux pièces. L'on y remédia , &
.
Obfervations
aftronomi-
ce fut pour toute la campagne un grand foulagement à.
l'équipage de cette flûte qu'écrafoit l'exercice journalier
de la pompe.
^f. Verron avoit
dès les premiers jours établi fes inftru-
ques & mé- mens fur l'îlot de l'Obfervatoire ; mais il
'
l
m
'
y
paffa vaine-
^eoroogiment
ia pius grande partie de fes nuits. Le ciel de cette
contrée , ingrat pour l'Aftronomie , lui a refufé toute obfervation
de longitude ; il n'a pu que déterminer par trois
obfervations faites au quart de cercle la latitude auftrale
de l'îlot de
d 53 5 o' 2 ". 5 Il y a aufïi déterminé FétablhTei
ment de l'entrée de la baie de oo h 59/. La. mer n'y a jamais
marné plus de dix pieds. Pendant notre féjour ici,
le thermomètre a communément été entre 8 &
d 9
, il a
baiffé jufqu'à
d
5
,. & le plus haut qu'il ait monté, a été à
1 -2 d & demi. Le foleil alors paroiiToit fans nuages , &
fes
rayons peu connus ici faifoient fondre une partie de laneige
fur les montagnes du continent. M. de Commerçon, accompagné