voyageautourdumo00boug

Obfervations
184 Voyage
dans fon cabinet à l'efprit de fyltême, fans rifquer les plus
grandes erreurs qui fouvent enfuite ne fe corrigent qu'aux
dépens des navigateurs.
M. Verrou dans le mois de Mars me donna trois obferque^compa-
vat ^ons de longitude. Les premières faites avec l'optant
rées avec l'eide
jVî. Haldey , rapportées au i à midi, ne différoient avec
time de
J k r J
la
9 , .
route. mon eftime que de 2 1 ' 30", dont j
etois plus Ouelt que la
longitude obfervée. Les fécondes faites avec le megametre
& réduites au midi du 1 o, différoient confîdérablementavec
mon elHme, ma longitude eftimée étant plus occidentale
de
d 6' 3
que l'obfervée ; au contraire par le réfultat des troifiemes
obfervations faites le 27 avec l'octant, mon eftime
s'accordoit avec les obfervations à 3
9' 1 5 " près , dont il
me faifoit plus Eli que les obfervations. On remarquera
que depuis la fortie du détroit de Magellan ,
j'ai toujours
fuivi la longitude de mon point de départ , fans y faire aucune
correction ,
ni me fervir des obfervations.
Obfervations Le thermomètre dans ce mois a été constamment de 1
météorologi-
^ 20 a même entre les terres. A la fin du mois nous avons
ques.
eu cinq jours de vent d'Oueft avec des grains & des orages
qui fe fuccédoient prefque fans interruption. La pluie
fut continuelle; auffi le fcorbut fe déclara-t-il fur huit ou
dix matelots.
L'humidité eft un des principes les plus ac-
Ufa^eavan- à& de cette maladie. On leur donnoit tous les jours à
c ]iacun une pinte de limonade faite avec la poudre de fa-
tageux de la
poudre cie Ii-
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monade & de dot , & nous avons eu dans ce voyage les plus grandes
l'eau de mer ii- '• \ i t»
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défalée.
obligations a cette poudre. J avois auiii commence le 3
ars à me fervir de la cucurbite de M. Poiffonnier, Se
nous avons continué jufqu'à
la Nouvelle Bretagne à employer
l'eau ainfî défalée pour la foupe , la cuiffon de la
viande & celle des légumes. Le fupplément d'eau quelle
i
nous