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250 Voyage
pour chercher queterie qui nous caufa beaucoup d'inquiétude ; elle forun
mo
âge.
to - t j, un j e nQs canots ^ u^ malgre mes ordres, s'étoit
féparé des autres & fe trouvoit mal-à-propos dans le
d'être attaqué par les iniulaires ,
cas
ayant vogué tout à fait à
terre. Deux flèches qui lui furent tirées , fervirent de prétexte
à fa première décharge. Enfuite il longea la côte ,
faifant un feu très-vif de fa moufqueterie 6k de les efpingoles
tant à terre que fur trois pirogues qui pafferent à portée
& lui décochèrent auffi quelques flèches. Une pointe
avancée nous déroboit alors la vue du canot,& fon feu continuel
me donnoit lieu d'appréhender qu'il
ne fut attaqué
par une armée de pirogues. J'ailois envoyer notre chaloupe
à fon fecours , lorfque nous le vîmes doubler feul
cette pointe qui nous l'avoit caché. Les Nègres poufïbient
des cris affreux dans le bois où ils s'étoient tous jettes , &c
dans lequel on entendoit battre leur tambour. Je fis
au/îitôt
à ce canot le fignal de ralliement, & je pris des mefures
pour que nous ne fuffions plus deshonorés par un pareil
abus de la fupériorité de nos forces.
Ce qui nous Les canots de la Boude ufe reconnurent que cette côte
empêche d'y • • « j>*i
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mouiller. c [
ue nous avions cru continue ,
eit un amas d îles qui fe
çroifent ,
enforte que la baie n'eft que la rencontre de plusieurs
des canaux qui les féparent. Cependant ils y trouvèrent
un aflez bon fond de fable fur 40 ,
30 & 20 braffes
d'eau ; mais fon inégalité continuelle rendoit ce mouillage
peu fur, pour nous fur-tout qui n'avions plus d'ancres à hafarder.
Il falloit d'ailleurs y ancrer à une grande demiiieue
de la côte ;
plus près le fond étoit de roches. Ainfi
les vaifTeaux n'auroient pu protéger les bateaux, & le
pays eft 11 couvert, qu'il eût toujours fallu avoir les armes à
la main pour mettre les travailleurs à l'abri des furprifes.
Crf