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200 Voyage
gens emporter leurs effets à la montagne , Se que même la
maifon d'Ereti étoit toute démeublée. Je lui fis de nouveaux
préfens , & ce bon chef continua à nous témoigner
la plus fincere amitié.
Pertedenos Cependant je preffois nos travaux de tous les genres ;
ancres ; dan- t A i r* m i
gersquenous car >
enc° re que cette relâche fut excellente pour nos becourons.
foins, je favois que nous étions mal mouillés. En effet
quoique nos cables ,
pomoyés prefque tous les jours ,
n'eufTent pas encore paru rayés , nous avions découvert
que le fond étoit femé de gros corail , &
d'ailleurs , en
cas d'un grand vent du large, nous n'avions pas de chaffe.
La néceflité avoit forcé de prendre ce mouillage fans
nous laifîer la liberté du choix ,
Se bientôt nous eûmes la
preuve que nos inquiétudes n'étoient que trop fondées.
Le 1 2 à cinq heures du matin, les vents étant venus au
Sud , notre cable du Sud-Efr. Se le grelin d'une ancre à jet,
que nous avions par précaution allongée dans TEft-Sud-
Elt , furent coupés fur le fond. Nous mouillâmes aufîl-tôt
notre grande ancre ; mais , avant qu'elle eût pris fond , la
Bétails des frégate vint à l'appel de l'ancre du Nord-Oueft, Se nous
manœuvres
tom ]3 âmes fur l'Etoile que nous abordâmes à bas-bord.
qui nous iau- T.
vent. Nous virâmes fur notre ancre , Se l'Etoile fila rapidement
de manière que nous fûmes féparés avant que d'avoir fouffert
aucune avarie. La flûte nous envoya alors le bout
d'un grelin qu'elle avoit allongé dans i'Eir. ,
fur lequel nous
virâmes pour nous écarter d'elle davantage. Nous relevâmes
enfuite notre grande ancre Se rembarquâmes le grelin
Se le cable coupés fur le fond. Celui-ci l'avoit été à 30
brafies de l'entalingure 5 nous le changeâmes bout pour
bout Se Fentalinguâmes fur une ancre de rechange de
deux mille fept cents que l'Etoile avoit dans fa cale Se que
nous