voyageautourdumo00boug

132 Voyage
voyageurs. Je terminerai cet article en difant que nous
avons depuis trouvé dans la mer Pacifique une nation
d'une taille plus élevée que ne l'eil celle des Patagons.
Qualité du Le terrein où nous débarquâmes eft fort fec , & à cela
partieVrA- f
P ès il reflemble beaucoup à celui des îles Malouines.
ménque.
L es Botaniftes y ont retrouvé prefque toutes les mêmes
plantes. Le bord de la mer étoit environné des mêmes goémons
& couvert des mêmes coquilles. Il n'y a point de
bois , mais feulement quelques broulTailles. Lorfque nous
avions mouillé dans la baie Boucault , la marée alloit commencer
à nous être contraire , & pendant le tems que
Remarques nous parlâmes à terre, nous remarquâmes qu'elle y mondanscette
part01t
>
donc Ie ^ ot portoit à l'Eit. C'eft une remarque que nous
tie -
eûmes plufieurs fois occafion de faire avec certitude dans
ce voyage , ck qui m'avoit déjà frappé dans le premier
que j'y fis.
A neuf heures & demie du foir, l'Ebe reverfa
dans l'Oueft. Nous fondâmes à mer étale , & nous trouvâmes
2 1 brafîes d'eau , nous n'en avions eu que 1 8 en
mouillant.
Second Le 9 à quatre heures & demie du matin , les vents étant
1 g6
dan^ ia baie
Boucault.
au Nord-Oueft ,
nous appareillâmes toutes voiles dehors
contre la marée, gouvernant au Sud-Ouefî:-quart-Oueft j
nous ne pûmes faire qu'une lieue, les vents ayant pafTéau
Sud-Oueft grand frais ,
nous lainames retomber l'ancre
par 1 9 braPfes , fable, vaze & coquilles pourries. Le
mauvais tems continua toute cette journée & lafuivante.
Le peu de chemin que nous avions fait nous avoit écartés
de la côte , & dans ces deux jours il n'y eut pas un inftant
où l'on eût pu mettre un bateau dehors. Les Patagons en
étoient fans doute aufïï fâchés que nous. On voyoit la