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autour du Monde. 335
fit faire bon chemin , malgré la marée. J'avertirai ici qu'il Avisnautlfaut
fe méfier d'un banc ,
qui s'étend afTez au large de ques °
cette île dont je viens de parler. Au refte, en louvoyant
pendant la
matinée, nous fondâmes plusieurs fois, fans
trouver fond, à 50 braffes de ligne.
Nous obfervâmes à midi d
5 3 1 30" de '
latitude auftrale
& cette obfervation, jointe à celle que nous avions faite à
l'entrée du détroit,nous fervit à en déterminer la longueur
avec préciiion. A trois heures nous apperçûmes l'extrémité
méridionale de Pangafani. Nous voyions, dès le matin,
les hautes montagnes de Vile Cambona, fur laquelle
efl: un pic , dont la tête s'élève au-deffus des nuages. Vers
quatre heures & demie., nous découvrîmes une portion
des terres de Celebes. Nous embarquâmes nos bateaux
au foleil couchant, & nous mîmes toutes voiles dehors,
gouvernant à Oueft-Sud-Oueft, jufqu'à dix heures du
foir que nous mîmes le cap à Oueit-quart-Sud-Oueftj &
nous courûmes à cette route toute la nurt,bonnettes greiées
haut & bas.
Mon intention étoit d'aller ainn* prendre connoiffance Remarques,
de l'île Saleyer , à trois ou quatre lieues dans le Sud de fa f"r c .
pointe feptentrionale, c'eit-à-dire par 5
d
5 5
7
à 6 d
de latitude
, afin de chercher enfuite le détroit de ce nom ,
qui
eft entre cette île & celle de Celebes, le long de laquelle
on court fans la voir: attendu que fa côte,prefque depuis
Pangafani, forme un golfe d'une immenfe profondeur. Au
refte il faut de même revenir chercher le détroit de Saleyer
lorfqu'on paffe par le Toukan bejjie ;
doute de ce qui a été détaillé
& on conclura fans
ci-defîus > que la route par
la rue. de Button eft , à tous égards ,
préférable. Ceft une
des navigations les plus, fures & les plus, agréables que
ette na "