voyageautourdumo00boug

autour du Monde. 29?
tan par le Chevalier du Bouchage & M. Verron , notre Obfervations
longitude le 15 à midi étoit de 136 e1 16' 30" à l'Eiï de avS
PTeftime
Paris. Mon eftime fuivie depuis la longitude déterminée delaroute >
au port Praflin , en différoit de 2 cl 47'. Nous obfervâmes
le même jour i d 17' de latitude auftrale.
Le 1 6 & le 17 il fit prefque calme, le peu de vent qui
fouffla fut variable. Le 16 on ne vit la terre qu'à fept
heures du matin , encore ne la vit-on que du haut des
mâts, terre extrêmement haute & coupée. Nous perdîmes
toute cette journée à attendre l'Etoile qui, xnaîtrifee par
le courant, ne pouvoir pas mettre le cap en route 5..
& le
17, comme elle étoit fort éloignée de nous, je fus obligé
de virer fur elle pour la rallier \ ce que nous ne fîmes
qu'aux approches de la nuit. Elle fut très-orageufe avec
un déluge de pluie &: des tonneres épouvantables. Les (ix
jours fuivans nous furent tout auffi malheureux : de la
pluie, du calme , & le peu qui venta, ce fut du vent debout.
Il faut s'être trouvé dans la pofition où nous étions
alors, pour être en état de s'en former l'idée. Le 17 après
midi on avoit apperçu depuis le Sud-Sud-OueU^-Sud du
compas jufqu'au Sud-Oueft-5 d -Oueft> à feize lieues environ
de diftance , une côte élevée qu'on ne perdit de vue
qu'à la nuit. Le 18 à neuf heures du matin, on découvrit
une ile haute dans le Sud-Oueft-quart-Oueft, diifante à-
peu-près de douze lieues ; nous la revîmes le lendemain 9
&: elle nous reftoit à midi depuis le Sud-Sud-Queft jusqu'au
Sud-Gueft dans un éloignement de quinze à
*
vingt
lieues.
Les courans nous donnèrent pendant ces trois derniers
jours dix lieues de différence Nord ; nous ne pûmes
favoir quelle étoit celle qu'ils nous donnoient en longitude.