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AUTOUR DU MONDE. 1
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compagne de M. le Prince de NaiTau ,
profitoit de ces
journées pour herborifer. Il falloir vaincre des obftacles
de tous les genres, mais ce terrein âpre avoit à fes yeux
le mérite de la nouveauté , & le détroit de Magellan a en- Defo-iption
richi ies cahiers d'un grand nombre de plantes inconnues . ? Qt l? par~
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tie du détroit.
& intérefTantes. La chaffe & la pêche n'étoient pas auffi.
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jamais elles n'ont rien produit, & le feuî quadrupède
que nous ayons vu ici a été un renard prefque
femblable à ceux d'Europe ,
qui fut tué au milieu des travailleurs.
Nous fîmes auffi pluiieurs tentatives pour reconnoître
les côtes voifines du continent & de la terre de Feu ; la
première fut infruclueufe. J'étois parti le
22 à trois heures
du matin avec MM. de Bournand ck du Bouchage dans l'intention
d'aller jufqu'au cap Holland &de vifiterles mouillages
quipourroient fe trouver dans cette étendue. A notre
départ il faifoit calme & le plus beau tems du monde. Une
heure après il fe leva une petite brife du Nord-Oueft, &
fur-le-champ le vent fauta au Sud - Queft ,
grand frais.
Nous luttâmes contre pendant trois heures , nageant à
l'abri de la côte , ck nous gagnâmes avec peine l'embouchure
d'une petite rivière qui fe décharge dans une anfe
de fable protégée par la tête orientale du cap Forward,
Nous y relâchâmes ,
comptant que le mauvais tems ne feroit
pas de longue durée. L'efpérance que nous en eûmes
ne fervit qu'à nous faire percer de pluie & tranfir de froid.
Nous avions conftruit dans le bois une cabane de branches
d'atbres pour palier la nuit
y moins à découvert. Ce
font les palais des naturels de ce pays ; mais il nous manquoit
leur habitude d'y loger.
chafferent de notre gîte .
Le froid & l'humidité nous
& nous fûmes contraints de nous
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