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56 Voyage
,
courues par nos vaifleaux , la pofition & l'enfoncement
des grandes baies , enfin la direction des principales montagnes.
Des Marées.
Des Pom. Les ports que nous avons reconnus, réunifient l'étendue
& l'abri ; un fond tenace & des îles heureufement limées
pour oppofer des
obftacles à la fureur des vagues,
contribuent à les rendre sûrs &: aifes à défendre ; ils ont de
petites baies pour retirer les moindres embarcations. Les
ruiiïeaux fe rendent à la côte , de manière que la provision
d'eau douce peut fe faire avec la plus grande expé^
dition.
Les marées afïujetties à tous les mouvemens d'une mer
environnante , ne fe font jamais élevées dans des tems
fixes , & qu'il ait été poffible de calculer. On a feulement
remarqué qu'elles avoient trois viciffîtudes déterminées
avant Tinilant de leur plein $ les marins appeiloient ces
viciffitudes varvodes. La mer alors en moins d'un quart
d'heure monte & baille trois fois comme par fecoufTes
fur-tout dans les tems des folflices , des équinoxes & des
pleines lunes.
Des Vents. Les vents font généralement variables , mais régnant
beaucoup plus delà partie du Nord au Sud par l'Oueir 3
que de la partie oppofée. En hiver lorfqu'ils foufUent du
Nord à FOueft , ils font brumeux & pluvieux ; de l'Oued:
au Sud , chargés de frimats , de neige & de grêle ; du Sud
au Nord par l'Eft, moins chargés de brumes , mais violens,
quoiqu'ils ne le foient pas autant que ceux qui régnent en
été & fe fixent du Sud-Oueft. au Nord-Oueft pari'Ouefï,
Ces derniers, qui nettoient l'horifon & fechent le
terrein,
ne commencent à faufiler que lorfque le foleil fe montre
à l'horifon , ils fuivent dans leur accroiffement l'élévation
de