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Observations. 405
ce peut être par erreur que ces mots fe trouvent écrits
de la forte, & qu'il fe peut pareillement qu'il n'y ait
d'autres confonnes initiales dans la langue de Taiti que
les trois fufdites m 9 p 9 t, car indépendamment de ce que
j'ai déjà dit par rapport à IV forte ,
j'ai obfervé que Poutaveri
qui m'a très-bien répété les fyllabes ma,pa 9
ta , n'a
pu prononcer à beaucoup près fi franchement aucune des
autres fyllabes que je lui ai fait entendre commençant
toujours pat les confonnes ; alors foit qu'il trouvât ou non
de la difficulté à prononcer ces fyllabes, il n'a pas fçu
chercher à les prononcer fans les faire précéder d'une
voyelle, le
plus fouvent afpirée, ce qui m'a perfuadé qu'il
ne les a jamais articulés autrement. En effet, s'il y avoit
dans fon île des mots qui commençaient par les
confonnes
des fyllabes na 9
ra 9
va 9
&c. il paroît clair qu'il prononceroit
ces fyllabes avec la même netteté qu'il a fait
ma 9
pa 9
ta, c'eft-à-dire fans héfiter ni les faire précéder
d'aucun autre fon. C'eil par un pareil défaut d'habitude
que 17 mouillée ,
quoiqu également mitée & femblablement
prononcée en France oc en Efpagne dans le
milieu des mots ,
eft pour l'ordinaire aufli mal-aifée à prononcer
à un François, lorfqu'elîe eft initiale , comme
dans ces mots Efpagnols, Uetrhàr, llevar 9
qu'à un Efpagnol
lorfqu'elîe efl finale , comme dans les mots François
bétail ,
foleil , cette articulation ne fe trouvant jamais au
commencement d'un mot François ni à la fin d'un mot
Efpagnol.
J'ai trouvé dans plufieurs mots du Vocabulaire Taitien,
des confonnes quePoutaveri n'a pu prononcer ou n'a prononcé
qu'imparfaitement, ce qui me fait penfer qu'on ne
s'en eit fervien écrivant ces mots que taaîe d'autres let-