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autour du Monde. 297
quelques rafraîchifTemens. Un banc qui règne le long de
l'île ôv s'étend même allez loin dans l'Eft , força les bateaux
de faire un grand tour pour le doubler. Le Chevalier
de Suzannet ne trouva ni cafés , ni habitans , ni rafraîchiiTemens.
Ce qui de loin nous avoit femblé former
un village , n'étoit qu'un amas déroches minées par la mer
& creuiees en caverne. Les arbres qui couvroient l'île ne
portoient aucun fruit propre à la nourriture des hommes.
On y enterra une infcription. Les bateaux ne revinrent à
bord qu'à dix heures du foir. L'Etoile venoit de nous rejoindre.
La vue continuelle de la côte nous avoit appris
que les courans portoient ici fur le Nord-Ouen 1 .
Après avoir embarqué nos bateaux, nous tâchâmes de
Slllte de
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prolonger la terre autant que les vents conftans au Sud & née.
au Sud-Sud-Ouefr. voulurent nous le permettre. Nous fûmes
obligés de courir plusieurs bords, dans l'intention
paflerau vent d'une grande île, que nous avions apperçue
au coucher du foleil dans l'Ouert. ck FOueit-quart-Nord-
Ouen 1 . L'aube du jour nous furprit encore fous le vent
de cette île. Sa côte orientale ,
de longueur ,
de
qui peut avoir cinq lieues
court à-peu-près Nord & Sud, & à fa pointe
méridionale on voit un îlot bas & de peu d'étendue. Entre
elle & la terre de la nouvelle Guinée ,
qui fe prolonge ici
prefque fur le Sud-Oueft-quart-Ouefr., il fe préfentoit un
vafte paffage dont l'ouverture , d'environ huit lieues, gît
Nord - Eïr.
& Sud - Oueft. Le vent en venoit , & la marée
portoit dans le Nord- Oueft ; comment gagner en louvoyant
aind contre vent & mer ?
Je FeiTayai jufqu'à neuf
heures du matin. Je vis avec douleur que c'étoit infructueufement,
& je pris le parti d'arriver, pour ranger îa
côte feptentrionale de l'île ,
abandonnant à regret un dé*
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