voyageautourdumo00boug

tion
148 Voyage
les voiles de nos bateaux ,
qui étoient grandes , nous fervirent
de tentes; d'ailleurs, au froid près, le tems étoit
fort
beau.
Bale&port Le lendemain au matin nous vîmes que cet enfoncedeBeaubalîin.
/ • •
o » i
w„ /V^J«„
ment etoit un vrai port, ce nous en primes les loncles ,
Sa defcripa
inii que celles de la baie. Le mouillage elt très-bon dans
la baie depuis quarante bralles jufqu'à douze, fond de fable
,
petit gravier ck coquillage. On y eft à l'abri de tous
les vents dangereux. Sa pointe orientale eft reconnoiiTable
par un très-gros morne que nous avons nommé le dôme ;
dans l'Oueft eft un îlot entre lequel & la côte il n'y a
point paffage de navire. On entre de la baie dans le port
par un goulet fort étroit , & l'on y trouve 10 , 8 ,
6 ,
5 ck 4 brafTes fond de vaze ; dans le goulet le fond
eft de roches par 4 , 5 & 6 brafTes ; il convient d'y
tenir le milieu , hantant même plus le côté de FEft où
il y a plus d'eau. La beauté de ce mouillage nous a engagés
à le nommer baie & port de Beaubajfin. Lorfqu'on
n'aura qu'à attendre un vent favorable , il fuffit de mouiller
dans la baie. Si on veut faire du bois & de l'eau ,
caréner même, on ne peut délirer un endroit plus propre
a ces opérations que le port de Beaubafîin.
Je biffai ici le Chevalier de Bournand qui commandoit
la chaloupe pour prendre dans le plus
grand détail toutes
les connoiffances relatives à cet endroit important ,
avec
ordre de retourner enfuite aux vaiffeaux. Pour moi je
m'embarquai dans le canot de l'Etoile avec M. Landais,
l'un des Officiers de cette flûte qui le commandoit , &
je continuai mes recherches. Nous fîmes route à l'Oueft
6 vifitâmes d'abord une île que nous tournâmes ck tout
autour de laquelle on peut mouiller par 25, 2.1 & 18