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autour, du Monde. 201
nous envoyâmes chercher. Notre ancre duSud-Eft mouillée
fans orinà caufe du grand fond, étoit perdue , & nous
tâchâmes inutilement de fauver Tancre à jet dont la bouée
avoit coulé Se qu'il fut impofîible de draguer. Nous guindames
aufïï- tôt notre petit mât de hune Se la vergue de
mizaine , afin de pouvoir appareiller dès que le vent le
permettroit.
L'après-midi il
calma Se pafTa à l'Eil. Nous allongeâmes
alors dans le Sud-Eit une ancre à jet Se l'ancre reçue de
l'Etoile , & j'envoyai un bateau fonder dans le Nord, afin
de fa voir s'il n'y auroit pas un paffage ; ce qui nous eût
mis à portée de fortir prefque de tout vent. Un malheur
n'arrive jamais feul :
comme nous étions tous occupés d'un
travail auquel étoit attaché notre faiut , on vint m'avertir
qu'il y avoit eu trois infuiaires tués ou blefies dans leurs
cafés à coups de bayonettes ,
que l'alarme étoit répandue
dans le pays, que les vieillards , les femmes Se les enfans
fuyoient vers les montagnes emportant leurs bagages &
Aut meur ;
tre de trois in°
jufqu'aux cadavres des morts , Se que peut-être allions*»
nous avoir fur les bras une armée de ces hommes furieux»
Telle étoit donc notre pofition de craindre la guerre à
terre au même inftant où les deux navires étoient dans le
cas d'y être jettes. Je defeendis au camp , Se en préfence
du chef je fis mettre aux fers quatre foldats
foupçonnés
d'être les auteurs du forfait -, ce procédé parut les contenter.
Je paffai une partie de la nuit à terre , où je renforçai précautions
conv \?
les sardes o
, dans la crainte que les infuiaires ne voulufTent Pnf 5 s .
? n. les {mtes qu il
venger leurs compatriotes. Nous occupions un poUe excel- pouvokavoir.
lent entre deux rivières datantes Tune de l'autre d'un
quart de lieue au plus \
le front du camp étoit couvert par
Ce