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autour du Monde. 39
creurs.Ils pillent, maiTacrent & emmènent en efclavage.
C'eft un mal fans remède : comment dompter une nation
errante, dans un pays immenfe & inculte , où il ieroit
même difficile de la rencontrer? D'ailleurs ces Indiens
font courageux , aguerris , & le tems n'eft plus où un Espagnol
faifoit fuir mille Américains.
Il s'eil formé depuis quelaues années dans le nord de
Racedebrl-
. .
gands établis
la rivière une tribu de brigands qui pourra devenir plus dans le Nord
dangereufe aux Efpagnols , s'ils ne prennent des mefures
promptes pour la détruire.
Quelques malfaiteurs échappés
à la Juilice ,
s'étoient retirés dans le Nord des Maldonades
; des déferteurs fe font joints à eux : infenfible*
ment le nombre s'eft accru -, ils ont pris des femmes chez
les Indiens , & commencé une race qui ne vit que de pillage.
Ils viennent enlever des beftiaux dans les poffefiions
Efpagnoles, pour les conduire furies frontières du
Brélil, où ils les échangent avec les Paulirles (1) contre
des armes & des vêtemens. Malheur aux voyageurs
qui tombent entre leurs mains. On affure qu'ils font
aujourd'hui plus de lîx cents. Ils ont abandonné leur première
habitation & fe font retirés plus loin
dans le Nord-Oueft.
de beaucoup
Le Gouverneur général de la province de la Plata ré' Etendue du
fide , comme nous l'avons dit , à Buenos-Aires. Dans tout men^cET la
ce qui ne regarde pas la mer , il eft cenfé dépendre du Plata -
Viceroi du Pérou ; mais l'éloignement rend cette dépendance
prefque nulle , & elle n'exifte réellement que pour
l'argent qu'il eft obligé de tirer des mines du Potofi , argent
qui ne viendra plus en pièces cornues ,
depuis qu'on
(1) Les Paulirles font une autre qui fe font formés en République vere
race de brigands fortis duBréfil, & la fin du feizieme fiecle.