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compilation des fatwas de Cheikh Ibn Baz volume 19

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Fatâwa <strong>Cheikh</strong> <strong>Ibn</strong> Bâz Volume <strong>19</strong><br />

Quant au débiteur, il n'a pas le droit <strong>de</strong> vendre à un tiers une marchandise qu'il n'a pas achetée, ni dont il n'est<br />

pas encore entré en possession. Cette vente est considérée comme nulle, selon cette parole du Prophète (Salla<br />

Allah `Alaihi Wa Sallam) : La vente conditionnée par un emprunt, ainsi que la vente <strong>de</strong> ce que l'on ne<br />

possè<strong>de</strong> pas sont illicites. Et cette parole du Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) à Hakîm ibn Hizâm : Ne<br />

vends pas ce que tu ne possè<strong><strong>de</strong>s</strong> pas. En fait, la vente selon le procédé "At-Tawarrouq" est valable à la<br />

condition que le ven<strong>de</strong>ur soit entré en possession <strong>de</strong> l'argent, et l'acheteur n'a le droit <strong>de</strong> revendre la<br />

marchandise qu'à partir du moment où elle est entrée dans sa possession et où il l'a réceptionnée et eue<br />

auprès <strong>de</strong> lui. Et elle n'a pas le droit <strong>de</strong> la revendre au créancier à un prix moindre que celui auquel elle l'a<br />

acheté, car cela représente une forme détournée <strong>de</strong> l'usure. Et l'opération dans laquelle on revend à un prix<br />

moindre que le prix <strong>de</strong> l'achat est une opération nulle qui représente la vente <strong>de</strong> la `Ayîna (vente avec rachat<br />

immédiat, en espèces, à but lucratif), et constitue une <strong><strong>de</strong>s</strong> formes <strong>de</strong> la vente usuraire. Qu'Allah vous accor<strong>de</strong><br />

la réussite.<br />

AVIS RELIGIEUX SUR L'AUGMENTATION DU COUT DE LA MARCHANDISE SELON LE DELAI<br />

Q 71 : Si quelqu'un possè<strong>de</strong> une marchandise et que quelqu'un lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'acheter auprès <strong>de</strong><br />

lui à un prix supérieur à son prix actuel, avec un règlement différé, quel est l'avis <strong>de</strong> la Charia sur<br />

cela ?<br />

R : D'après la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> savants, c'est permis, suivant cette parole d'Allah (L'Exalté) : O les croyants! Quand<br />

vous contractez une <strong>de</strong>tte à échéance déterminée, mettez-la en écrit; ... jusqu'à la fin du verset. Et Il n'a pas<br />

émis la condition que le prix à régler soit égal au prix actuel.<br />

Le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam), lorsqu'il vint à Médine et que ses habitants pratiquaient la vente du<br />

"Salam" sur les fruits sur un an ou <strong>de</strong>ux : Que celui qui accor<strong>de</strong> un prêt, le fasse en fonction d'une mesure,<br />

d'un poids et pour un terme déterminés. Rapporté authentiquement par Al-Boukhârî et Mouslim. Et il n'a pas<br />

posé la condition (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) que cela soit au prix actuel, Al-Hâkim et Al-Bayhaqî ont<br />

rapporté par une bonne chaîne <strong>de</strong> transmission, d'après `Abd-Allah ibn `Amr ibn Al-`Ass (qu'Allah soit satisfait<br />

<strong>de</strong> lui et <strong>de</strong> son père) : Le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) lui ordonna d'équiper une armée. Le<br />

nombre <strong>de</strong> chameaux n'étant pas suffisant il ordonna d'acheter <strong><strong>de</strong>s</strong> chameaux d'âge mûr, chacun d'entre eux<br />

contre <strong>de</strong>ux jeunes chameaux <strong>de</strong> l'aumône légale "Zakât". Les preuves qui versent dans ce sens sont<br />

nombreuses, et puisque le système commercial n'est performant que grâce à cela, puisque souvent le<br />

commerçant ne peur vendre la marchandise contre un règlement différé égal au prix actuel, parce que cela lui<br />

vaudrait <strong><strong>de</strong>s</strong> pertes importantes, et puisque le ven<strong>de</strong>ur profite <strong>de</strong> la différence <strong>de</strong> prix, et l'acheteur profite <strong>de</strong><br />

la facilité qui lui est accordée, étant donné que tout le mon<strong>de</strong> ne peut pas payer la marchandise dont il a<br />

besoin tout <strong>de</strong> suite, si l'augmentation <strong>de</strong> prix était interdite, cela ferait du tort à la société, alors que la Charia<br />

précisément est là pour veiller au bien <strong>de</strong> la société, et pour empêcher les nuisances et les réduire.<br />

Je ne connais pas sur ce sujet <strong>de</strong> divergence entre les savants, la règle selon les avis <strong><strong>de</strong>s</strong> savants c'est que ce<br />

genre d'opérations est licite, et ceci c'est dans le cas où l'achat est effectué pour les besoins d'utilisation et <strong>de</strong><br />

jouissance, mais dans le cas où l'acheteur a acheté la marchandise dans la perspective <strong>de</strong> la revendre pour son<br />

besoin pour l'argent, pour régler ses <strong>de</strong>ttes, ou pour équiper sa maison, ou pour se marier ou toute autre<br />

raison, si l'acheteur a fait la transaction dans cette perspective, alors la validité <strong>de</strong> cette action constitue un<br />

sujet <strong>de</strong> divergence entre les savants, et cette opération s'appelle, dans le langage <strong><strong>de</strong>s</strong> savants At-Tawarrouq,<br />

et dans le langage courant "Al-Wa`da", et le plus probable reste la validité, et ce que nous avançons comme<br />

Fatwa, pour la généralité <strong><strong>de</strong>s</strong> arguments précé<strong>de</strong>nts, et parce que la règle dans les transactions c'est la validité<br />

et la permission, sauf pour ce dont l'interdiction a été spécifiée avec preuve. Et comme la personne dans le<br />

besoin trouve rarement quelqu'un pour l'ai<strong>de</strong>r à ses besoins en lui prêtant ou donnant - quelque chose - à titre<br />

d'allocation et non à crédit, à ce moment là elle se trouve obligée <strong>de</strong> se tourner vers ce genre <strong>de</strong> transaction<br />

afin <strong>de</strong> régler sa <strong>de</strong>tte et autres.<br />

Mais si le musulman peut se passer <strong>de</strong> ce genre d'opérations, et économiser dans toutes ses dépenses jusqu'à<br />

ce qu'Allah lui donne une issue, cela est meilleur et plus sûr.<br />

Et ce qu'il convient <strong>de</strong> souligner, c'est que le ven<strong>de</strong>ur ne doit pas vendre les marchandises qui ne sont pas en sa<br />

possession, et qui se trouve toujours chez les commerçants, jusqu'à ce qu'il la transporte à son domicile, ou au<br />

marché ou autre, au vu <strong>de</strong> ce qui a été rapporté dans le hadith authentique d'après <strong>Ibn</strong> `Omar (qu'Allah soit<br />

satisfait <strong>de</strong> lui et <strong>de</strong> son père) il a dit : Nous achetions les <strong>de</strong>nrées alimentaires, à l'époque <strong>de</strong> Prophète (Salla<br />

Allah `Alaihi Wa Sallam), sans en connaître le poids ou la mesure exacte. Le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa<br />

Sallam) a envoyé quelqu'un pour nous interdire <strong>de</strong> les vendre jusqu'à ce qu'on l'ait transportée en nos<br />

locaux. Rapporté par Al-Boukhârî.<br />

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