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Rhéologie aux interfaces des matériaux polymères multicouches et ...

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Khalid Lamnawar<br />

INSA de Lyon<br />

Deux structures <strong>multicouches</strong> d’une épaisseur de 600μm, préparées par le procédé de<br />

coextrusion qui sera décrit amplement dans la partie D, ont été étudiées :<br />

1) Systèmes à fractions volumiques variables <strong>et</strong> nombre dʹinterface constant entre les deux<br />

constituants.<br />

2) Systèmes à fractions volumiques constante <strong>et</strong> à un nombre dʹinterface variable.<br />

Ces structures <strong>multicouches</strong> ont été toutes réalisées dans les mêmes conditions à savoir une<br />

température de 230°C inférieur à la température de réaction <strong>et</strong> à un temps de séjour constant<br />

dans le bloc de stratification (moins d’une minute). Tous les échantillons de films ont été<br />

préparés selon les mêmes conditions de procédés afin d’éliminer les erreurs entre<br />

échantillons. Des compositions en PE de 30, 50 <strong>et</strong> 70% ont été préparées pour un nombre de<br />

couches constant entre les deux constituants. D’autre part, <strong>des</strong> films <strong>multicouches</strong> de<br />

composition constante de 50 <strong>et</strong> 70% ont également été préparés dans le cas d’échantillons<br />

contenant un nombre variable de couches.<br />

Les échantillons/ films obtenus ont ensuite été coupés en disques de 25 mm de diamètre. Ils<br />

ont ensuite subi un traitement thermique à 40°C sous vide pendant une semaine afin<br />

d’éliminer les éventuels contaminants de aire <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tre la relaxation <strong>des</strong> chaînes orientées<br />

à l’aire <strong>des</strong> échantillons du fait du cisaillement <strong>et</strong> de l’élongation intervenus pendant le<br />

procédé de coextrusion. Les mesures rhéologiques de ces systèmes <strong>multicouches</strong> ont été<br />

réalisées à l’aide d’un rhéomètre à déformation contrôlée <strong>et</strong> avec un protocole similaire à<br />

celui décrit dans le paragraphe (2.1).<br />

Influence de la composition :<br />

La Figure 84 compare le comportement rhéologique <strong>des</strong> systèmes bi‐couches réactifs PE‐<br />

GMA/PA6 (1) contenant 50 <strong>et</strong> 30% vol de PA6 (1) à celui de leurs constituants seuls. La<br />

viscosité dynamique <strong>des</strong> deux systèmes bi‐couches augmente à la plus faible sollicitation ce<br />

qui est similaire à ce qui avait été observé <strong>et</strong> interprété auparavant pour les systèmes<br />

bicouches 50/50 dans le paragraphe 3.6.<br />

Nous rappelons au passage que l’augmentation de η*(ω) est également la confirmation de la<br />

formation du copolymère par réaction du PE‐GMA <strong>et</strong> <strong>des</strong> groupes amines/aci<strong>des</strong> <strong>des</strong> bouts<br />

de chaînes PA6. Récemment, Kim <strong>et</strong> al. (2003) ont étudié la cinétique de la réaction<br />

interfaciale d’un système PS‐mCOOH/PMMA‐GMA, <strong>et</strong> ont proposé trois étapes distinctes<br />

dans les changements de module de viscosité avec le temps. Ils ont également étudié<br />

l’évolution de la morphologie interfaciale par microscopie à force atomique (AFM) <strong>et</strong><br />

microscopie électronique en transmission (MET), <strong>et</strong> ont trouvé que pour ce système, <strong>des</strong><br />

micro‐émulsions étaient formées dans la phase de masse. Cependant, ils n’ont pas donné une<br />

explication physique claire concernant la corrélation entre le changement <strong>des</strong> propriétés<br />

rhéologiques <strong>et</strong> la conversion en co<strong>polymères</strong> formés in situ. Dans un système bi‐couche<br />

réactif comme le notre, la formation du copolymère est plus limitée, à <strong>des</strong> temps de contact<br />

élevés, par un mécanisme réactionnel que par la diffusion <strong>des</strong> chaînes réactives. D’ailleurs, la<br />

réaction devrait être contrôlée en premier temps par un mécanisme diffusionnel <strong>des</strong> groupes<br />

COOH <strong>et</strong> NH2 de bouts de chaînes PA6(1) puisque (i) le PE‐GMA contient plus de groupes<br />

réactifs que la chaîne PA6 (1), (ii) la température de réaction (240°C) [Lamnawar <strong>et</strong> Maazouz.<br />

(2007), Wei (2005)] est supérieure à la température de fusion du PE‐GMA, perm<strong>et</strong>tant ainsi<br />

<strong>aux</strong> chaînes PE‐GMA de bénéficier d’une mobilité relativement élevée, <strong>et</strong> (iii) un PA6 (1) de<br />

Partie C<br />

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