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Rhéologie aux interfaces des matériaux polymères multicouches et ...

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Khalid Lamnawar<br />

INSA de Lyon<br />

k ≈ DRg(2 RgSV<br />

/ Ln( N))<br />

Équation 31<br />

où :D, Rg <strong>et</strong> N sont respectivement le coefficient de diffusion, le rayon de giration <strong>et</strong> le<br />

nombre de chaînes réactives, SV<br />

= S/<br />

V est le rapport de l‘aire interfaciale par rapport au<br />

volume total <strong>et</strong> 2 RgSV<br />

/ Ln(<br />

N ) représente la fraction volumique de la région interfaciale<br />

accessible à la réaction.<br />

Ces résultats sont valables dans le cas où la formation du copolymère à l’interface dépend de<br />

la vitesse de la réaction plutôt que la diffusion <strong>des</strong> chaînes.<br />

Les présentes étu<strong>des</strong> théoriques ont montré qu’au fur <strong>et</strong> à mesure que le copolymère se<br />

forme à l’interface avec l’augmentation du temps de réaction, une énergie se développe à<br />

l’interface <strong>et</strong> fait barrière à l’interdiffusion <strong>des</strong> chaînes jusqu’à saturation de l’interface. C<strong>et</strong>te<br />

énergie est générée sous l’eff<strong>et</strong> de l’orientation/localisation <strong>des</strong> bouts de chaînes de chaque<br />

homopolymère à l’interface. Elle est fonction de la masse moléculaire en poids du<br />

copolymère. Les homo<strong>polymères</strong> résiduels doivent ainsi adopter une configuration étirée de<br />

faible entropie afin de franchir la brosse de copolymère à l’interface. C<strong>et</strong>te énergie<br />

d’activation est dʹautant plus élevée que les chaînes sont longues. Certaines étu<strong>des</strong> m<strong>et</strong>tent<br />

également en évidence un régime intermédiaire dicté par la diffusion <strong>des</strong> chaînes réactives<br />

vers lʹinterface, dépendant de la longueur <strong>des</strong> chaînes <strong>et</strong> de la réactivité <strong>des</strong> groupes<br />

chimiques. Une réactivité élevée <strong>et</strong> <strong>des</strong> chaînes suffisamment longues devraient favoriser le<br />

passage par un régime contrôlé par la diffusion. On parle alors de réaction contrôlée par la<br />

diffusion (régime DC, ʺdiffusion controlledʺ) par opposition à une réaction contrôlée par la<br />

réaction (régime RC, ʺreaction controlledʺ).<br />

D’autres part <strong>et</strong> comme le notent Lyu, Macosko <strong>et</strong> al. [1999]), <strong>des</strong> instabilités interfaciales<br />

peuvent être générées dans de tels systèmes. Elles dépendent elles aussi par conséquent à la<br />

masse moléculaire du copolymère formé à l’interface. Les instabilités observées<br />

correspondent à <strong>des</strong> fluctuations locales de la courbure de lʹinterface fixée par la formation<br />

de copolymère (Figure 24). Les auteurs attribuent ainsi ces fluctuations locales de lʹinterface<br />

<strong>aux</strong> fluctuations thermiques. Les instabilités peuvent également résulter de la relaxation du<br />

système suite à lʹabaissement de la tension interfaciale, avec la formation de copolymère,<br />

jusquʹà une valeur nulle voire légèrement négative (selon le résonnement <strong>des</strong> auteurs !!). Les<br />

fluctuations perm<strong>et</strong>traient de r<strong>et</strong>rouver une tension interfaciale positive. La réaction entre<br />

<strong>polymères</strong> réactifs peut donc se poursuivre une fois la saturation de lʹinterface atteinte.<br />

Lorsque la pénalité entropique dʹétirement <strong>des</strong> brosses devient trop forte, lʹinterface est<br />

déstabilisée <strong>et</strong> <strong>des</strong> micro‐émulsions apparaissent (co<strong>polymères</strong> <strong>et</strong> homo<strong>polymères</strong> expulsés,<br />

(Figure 24) C<strong>et</strong>te génération spontanée dʹaire interfaciale est un paramètre clé du processus.<br />

Lʹamplitude <strong>des</strong> instabilités (de quelques nanomètres à plusieurs centaines de nanomètres) <strong>et</strong><br />

la formation de micro‐émulsions dépendent de la cinétique de la réaction <strong>et</strong> du t<strong>aux</strong> de<br />

conversion à lʹinterface.<br />

Partie A : Etat de l’art<br />

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