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Rhéologie aux interfaces des matériaux polymères multicouches et ...

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Khalid Lamnawar<br />

INSA de Lyon<br />

différence <strong>des</strong> contraintes normales qui provoque lʹinstabilité mentionnée par Chen (1991).<br />

Ce saut entraîne une force agissant sur lʹinterface lorsque celle‐ci est déplacée de sa position<br />

dʹéquilibre par une perturbation. Suivant la position du fluide le plus élastique (à coeur ou<br />

en périphérie) <strong>et</strong> sa section dans lʹécoulement, c<strong>et</strong>te force sera contrebalancée par un<br />

écoulement de perturbation ʺde r<strong>et</strong>ourʺ qui se fera dans le même sens (ou dans le sens<br />

opposé) écartant (ou ramenant) alors lʹinterface vers sa position dʹéquilibre. Si le fluide à<br />

coeur occupe une grande section <strong>et</strong> est le plus élastique, la différence de première différence<br />

<strong>des</strong> contraintes normales à l’interface est négative. L’interface est alors déformée par c<strong>et</strong>te<br />

force normale. Le principe de conservation de la masse impose un écoulement de r<strong>et</strong>our qui<br />

survient dans la couche la plus large <strong>et</strong> lʹinterface sera dans ce cas stable.<br />

La Figure 5(a) présente le cas où le fluide à coeur occupe la couche la plus large. Dans ce cas,<br />

l’écoulement de r<strong>et</strong>our se fait dans la direction opposée à la force normale, ce qui a pour<br />

conséquence d’atténuer l’onde interfaciale. La Figure 5(b) présente le cas où la couche la plus<br />

fine est la couche centrale. Ici, la force appliquée à l’interface <strong>et</strong> l’écoulement de perturbation<br />

sont dans le même sens donc l’interface sera instable. Hinch <strong>et</strong> al. [1992] ont également<br />

montré que la stabilité de l’interface est peu affectée par la deuxième différence <strong>des</strong><br />

contraintes normales dans le cas <strong>des</strong> matéri<strong>aux</strong> <strong>polymères</strong>. Pour eux, le coefficient de<br />

deuxième différence <strong>des</strong> contraintes normales est généralement négligeable devant le<br />

coefficient de première différence <strong>des</strong> contraintes normales.<br />

Figure 5 : Illustration du mécanisme proposé par Hinch <strong>et</strong> al. [1992]<br />

(d’après Chaigneau [1995]). Le fluide le plus élastique se trouve au coeur de l’écoulement,<br />

la couche centrale étant la plus (a) large (b) fine.<br />

Par ailleurs, Su <strong>et</strong> Khomami [1992B] montrent dans le cas dʹun écoulement plan de Poiseuille<br />

stratifié que le saut dans la première différence <strong>des</strong> contraintes normales entre deux flui<strong>des</strong><br />

peut conduire, comme dans le cas dʹun écoulement stratifié axisymétrique, à une interface<br />

instable. Le but de leur étude est cependant plutôt de faire une comparaison entre ces<br />

instabilités purement élastiques <strong>et</strong> ce quʹil convient alors dʹappeler les instabilités visqueuses.<br />

Partie A : Etat de l’art<br />

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