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Rhéologie aux interfaces des matériaux polymères multicouches et ...

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Khalid Lamnawar<br />

INSA de Lyon<br />

Une attention toute particulière a été portée au cas où la perturbation a une très grande<br />

période (α −> 0) ; ce cas est communément appelé « stabilité asymptotique ». Les auteurs ont<br />

montré que le calcul de la stabilité asymptotique perm<strong>et</strong> d’expliquer certaines observations.<br />

Cependant autres observations sont en désaccord avec les résultats numériques puisque l’on<br />

observe <strong>des</strong> écoulements stables dans <strong>des</strong> zones prédites comme instables par le calcul.<br />

En eff<strong>et</strong>, un écoulement asymptotiquement stable doit correspondre à un produit exempt de<br />

défaut, du moins dans le domaine <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> longueurs d’onde, mais un écoulement<br />

asymptotiquement instable peut, lui aussi, correspondre à un échantillon correct si le t<strong>aux</strong><br />

d’amplification du défaut est suffisamment faible ou (<strong>et</strong>) si la longueur de la filière n’est pas<br />

importante.<br />

Cela a motivé le développement d’une méthode perm<strong>et</strong>tant de quantifier la détérioration de<br />

l’interface dans le cas d’un écoulement instable. Les auteurs proposent alors dans un<br />

deuxième temps une étude de stabilité linéaire spatiale pour la loi de White‐M<strong>et</strong>zner (Cf.<br />

partie D). Ainsi, l’équipe d’Agassant a affiné son analyse de stabilité afin de prédire la<br />

croissance spatiale <strong>des</strong> défauts en calculant le t<strong>aux</strong> d’amplification spatiale pour une<br />

perturbation. C<strong>et</strong>te étude perm<strong>et</strong> de mieux interpréter les résultats expériment<strong>aux</strong> obtenus<br />

pour la filière de la Figure 113. Toutefois, la comparaison est moins probante pour la filière<br />

portemanteau.<br />

2.2.2.2. Etu<strong>des</strong> de Wilson <strong>et</strong> Khomami<br />

Une étude expérimentale de la stabilité de lʹinterface entre deux <strong>polymères</strong> fondus a été<br />

menée par Wilson <strong>et</strong> Khomami (1992, 1993 A <strong>et</strong> B). Les auteurs ont travaillé à partir dʹune<br />

géométrie plane en utilisant soit deux flui<strong>des</strong> incompatibles (PP/PEhd) soit deux flui<strong>des</strong><br />

compatibles (PEhd/PEbdl). Ils ont modifié une de leurs extrudeuses pour quʹelle génère <strong>des</strong><br />

on<strong>des</strong> à lʹinterface, de longueurs dʹonde <strong>et</strong> amplitu<strong>des</strong> maîtrisées. Afin de regarder<br />

lʹévolution de ces on<strong>des</strong>, leur filière plate est munie de quatre fenêtres dʹobservation. La<br />

méthode optique utilisant l’analyse d’image perm<strong>et</strong> de restituer l’évolution spatiale de<br />

l’interface <strong>et</strong> de juger de l’amortissement ou de l’amplification <strong>des</strong> perturbations.<br />

A lʹaide de ce montage, Wilson <strong>et</strong> Khomami (1992) peuvent étudier la stabilité convective de<br />

lʹinterface <strong>et</strong> envisager une comparaison de leurs résultats expériment<strong>aux</strong> avec ceux issus de<br />

la théorie. Leurs essais consistent à faire varier les débits, donc les épaisseurs relatives de<br />

deux flui<strong>des</strong>, <strong>et</strong> de faire varier la fréquence dʹexcitation, donc la longueur dʹonde de<br />

perturbation (ou encore α). Ceci leur perm<strong>et</strong> de déterminer <strong>des</strong> conditions de stabilité, quʹils<br />

traduisent sous la forme de diagrammes de stabilité dans <strong>des</strong> plans (α en fonction du rapport<br />

<strong>des</strong> épaisseurs d2/d1) (Figure 15) ou de courbes du t<strong>aux</strong> de croissance expérimental en<br />

fonction du nombre d’onde α pour les différents « d2/d1 » envisagés (Figure 16).<br />

Partie A : Etat de l’art<br />

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