19.04.2014 Views

Rhéologie aux interfaces des matériaux polymères multicouches et ...

Rhéologie aux interfaces des matériaux polymères multicouches et ...

Rhéologie aux interfaces des matériaux polymères multicouches et ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Khalid Lamnawar<br />

INSA de Lyon<br />

par le fait que les viscosités changent, mais également par la manière dont elles changent. Par<br />

exemple, pour le cas de deux flui<strong>des</strong> newtoniens, ou pour deux flui<strong>des</strong> ayant les mêmes<br />

indices de la loi puissance, si le rapport <strong>des</strong> viscosités (réel) est de 0,1, lʹinterface est stable si<br />

le fluide le moins visqueux occupe moins de 42% de la section de lʹécoulement. Dans le cas<br />

où le rapport <strong>des</strong> indices de la loi puissance vaut 0,1, le fluide le moins visqueux ayant donc<br />

une dépendance de sa viscosité avec le t<strong>aux</strong> de cisaillement beaucoup plus prononcée que<br />

dans le cas précédent, lʹinterface est stable si ce fluide moins visqueux occupe moins de 25%<br />

de la section. Dans tous les cas, la stabilité est diminuée si le fluide le plus rhéofluidifiant est<br />

aussi le moins visqueux.<br />

Pinarbasi <strong>et</strong> Liakopoulos en 1995 ont envisagé lʹétude <strong>des</strong> eff<strong>et</strong>s de la rhéofluidification <strong>et</strong> de<br />

lʹexistence de seuil dʹécoulement, à partir de flui<strong>des</strong> inélastiques modélisés soit par un<br />

modèle de Bingham, soit par un modèle de Carreau‐Yasuda. Leurs résultats sont valables<br />

pour <strong>des</strong> on<strong>des</strong> quelconques. Ils montrent quʹen passant dʹune configuration avec deux<br />

flui<strong>des</strong> newtoniens à une configuration avec un fluide newtonien <strong>et</strong> un fluide viscoplastique,<br />

on augmente la stabilité pour <strong>des</strong> on<strong>des</strong> longues <strong>et</strong> intermédiaires. Pour deux flui<strong>des</strong><br />

viscoplastiques à seuil, on déstabilise lʹinterface autant en augmentant la contrainte. En ce<br />

qui concerne la rhéofluidification, plus celle‐ci est prononcée <strong>et</strong> plus lʹinterface sera instable.<br />

Ce point est en accord avec Waters <strong>et</strong> Keeley [1987]. De nombreuses étu<strong>des</strong> ont depuis été<br />

effectuées sur différentes lois viscoélastiques de comportement telles que Oldroyd B, White<br />

M<strong>et</strong>zner <strong>et</strong> Leonov modifié (M. Zatloukal, M.T. Martyn <strong>et</strong> al. [2005], M. Zatloukal [2003])<br />

Su <strong>et</strong> Khomami [1992] ont mis en évidence l’existence d’une instabilité purement élastique.<br />

Celle‐ci est due à un saut dans la première différence <strong>des</strong> contraintes normales de part <strong>et</strong><br />

d’autre de l’interface. En comparant les eff<strong>et</strong>s dus <strong>aux</strong> forces visqueuses <strong>et</strong> élastiques, les<br />

auteurs montrent que ces dernières jouent un rôle prépondérant sur la stabilité de<br />

l’écoulement. Dans leur étude de stabilité de l’écoulement de Poiseuille plan à deux couches,<br />

Laure <strong>et</strong> al. [1997] m<strong>et</strong>tent en évidence le caractère additif <strong>des</strong> contributions élastiques <strong>et</strong><br />

newtoniennes par une étude asymptotique <strong>aux</strong> on<strong>des</strong> longues. Pour c<strong>et</strong>te raison, les auteurs<br />

ont tracé la carte de stabilité relative uniquement à la partie élastique du modèle (en posant<br />

un nombre de Reynolds nul <strong>et</strong> en faisant varier le rapport <strong>des</strong> contributions élastiques noté<br />

α2λ<br />

η<br />

2<br />

pk ,<br />

M λ<br />

= où αk<br />

= <strong>et</strong> λk désignent respectivement le rapport <strong>des</strong> contributions visqueuses<br />

α λ η<br />

1 1<br />

k<br />

<strong>et</strong> le temps de relaxation de la couche k). C<strong>et</strong>te carte représentée à la Figure 8 fait apparaître<br />

deux domaines de stabilité de plus que dans le cas de flui<strong>des</strong> purement newtoniens.<br />

Laure <strong>et</strong> al. [1997] ont également étudié numériquement la stabilité de l’écoulement <strong>aux</strong><br />

on<strong>des</strong> modérées. Ils ont aussi étendu leur travail au cas d’un écoulement symétrique à trois<br />

couches. Wilson <strong>et</strong> Rallison [1997] ont étendu l’étude <strong>aux</strong> on<strong>des</strong> courtes dans le cas de<br />

l’écoulement de Poiseuille plan à trois couches de deux flui<strong>des</strong>. Ils montrent que dans la<br />

plupart <strong>des</strong> configurations, le mode <strong>aux</strong> on<strong>des</strong> courtes présente un t<strong>aux</strong> d’amplification plus<br />

grand que celui <strong>aux</strong> on<strong>des</strong> longues. L’étude a été généralisée par Scotto [1998] au cas d’un<br />

écoulement non symétrique. Scotto <strong>et</strong> Laure [1999] ont également examiné la stabilité de<br />

l’écoulement constitué de deux couches collées par un liant (configuration à trois couches).<br />

Partie A : Etat de l’art<br />

21

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!