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Rhéologie aux interfaces des matériaux polymères multicouches et ...

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Khalid Lamnawar<br />

INSA de Lyon<br />

3.1.5 Couplage interdiffusion/réaction <strong>aux</strong> <strong>interfaces</strong><br />

Les trav<strong>aux</strong> utilisant l’outil rhéologique pour prévoir <strong>et</strong> quantifier la compétition entre le<br />

processus de migration <strong>des</strong> chaînes (interdiffusion) <strong>et</strong> le processus de réaction chimique <strong>aux</strong><br />

<strong>interfaces</strong> restent limités dans la littérature. Nous citons tout de même le travail récent de A.<br />

Aradian [2001] qui propose un état de l’art théorique, s’inspirant de la dynamique<br />

moléculaire, pour décrire <strong>et</strong> modéliser la coalescence <strong>des</strong> films de latex. Leur modèle<br />

simplifié, traite d’une interface de deux matéri<strong>aux</strong> identiques. Il explique que la mobilité <strong>des</strong><br />

chaînes diminue au détriment de la réaction de réticulation <strong>et</strong> par conséquent fait chuter<br />

l’interdiffusion, cʹest‐à‐dire la coalescence <strong>des</strong> latex.<br />

Concept diffusion/réaction interfaciale<br />

S’appuyant sur l’analyse initiale de De Gennes, O’Shaughnessy <strong>et</strong> ses collaborateurs [1994,<br />

1996, 1999] ont, au cours de la dernière décennie, développé un formalisme général fondé sur<br />

les techniques de théorie <strong>des</strong> champs. Leurs calculs (toujours assortis d’une représentation<br />

simplifiée en lois d’échelle) ont permis de couvrir une large partie de l’éventail <strong>des</strong> réactions<br />

macromoléculaires. Outre l’extension de la théorie pour <strong>des</strong> fondus faiblement réactifs, les<br />

réactions dans les solutions (diluées, semi‐diluées, concentrées), donnant lieu à <strong>des</strong><br />

complications dues <strong>aux</strong> eff<strong>et</strong>s de volume exclu, ont aussi été étudiées [O’Shaughnessy 1994].<br />

Le cas <strong>des</strong> réactions interfaciales se produisant à l’interface stationnaire entre <strong>des</strong> fondus<br />

immiscibles a été ensuite décrit (O’Shaughnessy [1996 <strong>et</strong> 1999] (en concomitance avec <strong>des</strong><br />

trav<strong>aux</strong> similaires de Fredrickson <strong>et</strong> Milner [1996a <strong>et</strong> 1996b]), <strong>et</strong> récemment réexaminé de<br />

manière plus complète (O’Shaughnessy [1999]).<br />

La création d’une interface réactive implique que chaque composant contienne <strong>des</strong> fonctions<br />

capables de réagir in situ <strong>et</strong> de façon irréversible avec les fonctions antagonistes de l’autre<br />

composant. Ainsi, l’interface entre ces deux <strong>polymères</strong> est occupée progressivement par le<br />

copolymère dibloc. Dans le cas où les deux <strong>polymères</strong> A <strong>et</strong> B sont fortement immiscibles<br />

(cʹest‐à‐dire que le paramètre de Flory‐Hugins χ est positif), la région de coexistence <strong>des</strong><br />

chaînes A <strong>et</strong> B à l’interface <strong>des</strong> particules est extrêmement réduite. La réaction est alors<br />

confinée dans c<strong>et</strong>te p<strong>et</strong>ite région interfaciale, <strong>et</strong> ne s’étend pas au volume comme dans le cas<br />

de <strong>polymères</strong> identiques : d’après O’Shaughnessy [1996 <strong>et</strong> 1999] la cinétique de la réaction<br />

interfaciale est très différente de celle d’une réaction de volume.<br />

Guegan, Macosko <strong>et</strong> al. [1994] <strong>et</strong> Orr C <strong>et</strong> al. [1998] ont montré que la réaction entre deux<br />

<strong>polymères</strong> immiscibles fonctionnalisés où la réaction entre les groupes greffés d’acide<br />

carboxylique de fin de chaînes de polystyrène <strong>et</strong> les groupes époxy<strong>des</strong> du polyméthacrylate<br />

de méthyl, pour un couple (PS‐COOH/PMMA‐GMA) donné, s’effectue en parallèle de la<br />

diffusion <strong>des</strong> chaînes réactives. C’est‐à‐dire que la réaction entre les groupements réactifs de<br />

fin de chaînes est assurée par le phénomène de diffusion <strong>des</strong> chaînes.<br />

Selon Jonathan <strong>et</strong> al. [2000], la cinétique de la réaction est contrôlée soit par la réaction<br />

interfaciale soit par le phénomène diffusion <strong>des</strong> chaînes. Cependant, plusieurs auteurs tels<br />

que Fredrickson [1996a] <strong>et</strong> O’Shaughnessy [1996 <strong>et</strong> 1999] ont traité indépendamment <strong>et</strong><br />

théoriquement les aspects de la réaction interfaciale, en l’absence d’écoulement <strong>et</strong> surtout en<br />

présence de faible concentration de chaînes fonctionnalisées dans chacune <strong>des</strong> phases. La<br />

constante k de la vitesse de réaction pourrait être décrite par l’équation suivante :<br />

Partie A : Etat de l’art<br />

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