Carol SAUCIER et Nicole THIVIERGE - Université du Québec à ...
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culturelles; dans le c as <strong>du</strong> logement so cial ce sont les deux tiers de ces municipalités<br />
qui ne contri buent pas à ce cham p d’activité. Ce constat ne donn e cependant pas de<br />
réponse sur ce qui sous-tend c<strong>et</strong>te situation <strong>et</strong> les relations exista ntes entre le niveau<br />
d’effort <strong>et</strong> l es caractéristiques pop ulationnelles nous incitent à croire que ces<br />
municipalités se co mporteraient comme les autr es si elles étaient de taille supérieure.<br />
Nous soum<strong>et</strong>tons l’hypothèse que la base budgétaire de ces municipalités n’atteint pas<br />
le seuil critique nécessaire pour être en mesure de di versifier leurs champs d’action <strong>et</strong><br />
d’y investir à un niveau d’effort significa tif. Ém<strong>et</strong>tre c<strong>et</strong>te hypothèse ne constitue pas<br />
un grand risque. Le Livre blanc sur la réor ganisation municipale affirme d’ailleurs que<br />
«la fragmentation des municipalités co n<strong>du</strong>it à une faible emprise de celles-ci sur les<br />
enjeux importants qui tran scendent leurs territoires» 171 . La réorganisation municipale<br />
en cours prend d’ ailleurs assise non seu lement sur le principe d’ équité, mais aussi sur<br />
l’atteinte de la taille nécessaire pour être en mesure de faire face aux défis <strong>du</strong><br />
développement, de la concurrence <strong>et</strong> de la mondialisation.<br />
D’autre part, nous croyons qu’il serait intéressant de vérifier une autre avenue<br />
pouvant cont ribuer à expliquer le faible effo rt des municipalités de p<strong>et</strong>ite taille soit<br />
l’homogénéité de la population. Dans de p<strong>et</strong>ites municipalités souvent moins<br />
diversifiées socialement <strong>et</strong> dans lesquelles règne souvent une plus grande cohési on des<br />
réseaux f amiliaux <strong>et</strong> soci aux, se peut -il qu’ il soit plus difficile d’ aller ch ercher<br />
l’adhésion de s citoy ens <strong>et</strong> des décideurs à la prise e n charge par le niveau local de<br />
responsabilités sociales, au bénéfice souvent d’une minorité de citoyens?<br />
Le comportement des municipalités de taille moyenne se distingue clairement.<br />
Ces municipalités démontrent un niveau d’ effort relativement élevé comparativement<br />
aux per capita régionaux. L’ effort de ces municipalités dépasse souvent celui des trois<br />
grandes banlieues comme c’est le cas pour le logement social. Dans le cas des activités<br />
récréatives, ce sont celles de 5 000 à 9 999 personnes qui ont le n iveau d’effort le plus<br />
élevé de la région, à l’exception de la ville de Québec, <strong>et</strong> davantage que les autres<br />
municipalités de taille m oyenne comptant entre 10 000 <strong>et</strong> 24 999 personnes. Ce sont<br />
des municipalités qui sont des centres de services r égionaux en milieu rural ou des<br />
banlieues de la plus récente couronne urbaine. Elle s ont des proportions élevées de<br />
jeunes.<br />
Dans le cha mp de la culture, c’est la catégorie des municipalités de 10 000 à<br />
24 999 personnes qui m anifestent un ni veau d’effort élevé <strong>et</strong> enco re là plus élevé que<br />
celui des trois grandes banlieues. Ce s ont aussi des municipalités co mptant des<br />
proportions moyennes <strong>et</strong> élevées de jeunes.<br />
Notre attention s ’est por té régulièrement sur le niveau d’effort des troi s<br />
grandes banlieues que sont Beauport, Charl esbourg <strong>et</strong> Sainte-Foy, lesquelles comptent<br />
toutes autour de 70 000 personnes. Le co mportement de ces trois municipalités se<br />
démarque par un effort moindre que celui des municipalités m oyennes. En ordre<br />
171 MAMM. La réorganisation municipale. Chang er les fa çons de faire, pour mieux servir les citoyens,<br />
Québec, 2000, p. 20.<br />
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