Carol SAUCIER et Nicole THIVIERGE - Université du Québec à ...
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de Charlevoix où les travailleurs doivent cum uler une plus longue période travail que<br />
ceux de la Gaspésie, par exemple, avant d’être admissibles à l’assurance-emploi.<br />
Malgré ces données m<strong>et</strong>tant en éviden ce les diffi cultés économiques de la<br />
région, des données plus r écentes démontrent que la région de la Capitale- Nationale<br />
reprend la courbe de la croissance économ ique. En décem bre 2000, le taux d’ emploi<br />
est passé à 5 9,7% alors que le taux de chômage a diminué significativement à 6,4%,<br />
soit le taux le plus bas dep uis les dix de rnières années. La relance de la région s emble<br />
véritablement s’ amorcer en prenant assise sur la diversification de la structure<br />
économique de la région; le secteur privé y devient un partenaire majeur 144 .<br />
Les indicateurs économ iques tém oignent de la pauvr<strong>et</strong>é sous-jacente que<br />
vivent bo n n ombre de cito yens de la région de la Capitale-N ationale. Cependant,<br />
comme l’indique une étude de Ouell<strong>et</strong> <strong>et</strong> al. en 1995 145 , la pauvr<strong>et</strong>é ne se résu me pas à<br />
l’insuffisance de revenus; elle correspond à l ’incapacité d’atteindre les niveaux<br />
minimums de santé, de logem ent, d’alimentation <strong>et</strong> d’éd ucation. La pauvr<strong>et</strong>é réfère à<br />
l’insuffisance des m oyens requis pour sa tisfaire ses besoins essentiels e t avoir<br />
l’opportunité de participer pleinem ent à la vie économique, sociale, culturelle <strong>et</strong><br />
politique. La pauvr<strong>et</strong>é chronique mène n on seulement à la précarisation de la sit uation<br />
des personnes, mais aussi à la marginalisation <strong>et</strong> trop souvent à l’exclusion . Elle a un<br />
impact direct sur la détérioration de la santé des personnes.<br />
La pauvr<strong>et</strong>é a des visage s bien concr<strong>et</strong>s; les fa milles surtout les fa milles<br />
monoparentales dont le soutien est une femme , les femmes, les jeunes. Bien qu’elle<br />
soit aussi très présente en core chez les pers onnes âgées, ces der nières représentent le<br />
seul groupe d’âge au Québec dont les conditions de vie se soient sensiblem ent<br />
améliorées depuis les années soixante-dix 146 . Dans la région de la Capitale-Nationale,<br />
la proporti on des fam illes écono miques à faible revenu con naît des variations<br />
considérables comme le montre le tableau su ivant. C<strong>et</strong>te proportio n était, en 19 96, de<br />
7,8% sur le territoire de la MRC de l’Île-d’Orléans alors qu’elle grimpait à 20,2% dans<br />
la Communauté urbaine de Québec, suivie par la MRC de Charlevoix-Est avec un taux<br />
de 17,0%.<br />
144 La Société d e promotion écon omique <strong>du</strong> Québec mé tropolitain, « Portrait économique trim estriel <strong>du</strong><br />
Québec Métro», L’Indicateur.com., vol. 1, no 4, octobre/novembre/décembre 2000, 8 p.<br />
145 H. Ouell<strong>et</strong>, L. Verreault <strong>et</strong> J.L. Gendron, Les exclus <strong>du</strong> partage: la pauvr<strong>et</strong>é, Sainte-Foy, C entre de<br />
recherche sur les services communautaires, Université Laval, 64 p.<br />
146 Camil Bouchard, « Revenus insuffisa nts <strong>et</strong> d éveloppement d es enfants» , Supplément. R echerche<br />
sociale, vol. 6, no 2, juin 1999.<br />
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