Carol SAUCIER et Nicole THIVIERGE - Université du Québec à ...
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croissant, la ville de Charlesbourg se place seulement au 41 e rang des soixante-dix-huit<br />
municipalités de la région avec un indice de niveau d’effort de développem ent social<br />
de 81,43$. La ville consacre des per capita de 2,49$ au logement social, de 71,04$ aux<br />
activités récréatives <strong>et</strong> de 7,90$ à la culture en 1998. Beauport se situe au 54 e rang avec<br />
un indice global de 101,57$ qui se ventile de la façon suivante: 2,59$ au logem ent<br />
social, 72,36$ aux activités récréatives <strong>et</strong> 26,62$ à la culture. Sainte-Foy occupe le 66 e<br />
rang; sa position est meilleure que celle de ses deux voisines <strong>et</strong> dépasse l’indice<br />
régional qui est de 131,10$. La ville de Sa inte-Foy consacre 1,39$ au logem ent social,<br />
96,68$ aux a ctivités récréatives <strong>et</strong> 37,71$ à la culture. Co mpte tenu de sa position<br />
géographique dans la région, Sainte-Foy o ccupait la troisième place des municipalités<br />
les plus populeuses de l a région en 1998, il reste un peu étonnant de constater que des<br />
municipalités de p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> de m oyennes tailles manifest ent un ni veau d’effort<br />
n<strong>et</strong>tement supérieur à celui de Sainte-Foy <strong>et</strong> aussi de Charlesbourg <strong>et</strong> de Beauport dans<br />
le champ <strong>du</strong> développement social. Caractér istique commune des trois municipalités,<br />
elles ont toutes une proportion moyenne de jeunes, de personnes âgées <strong>et</strong> de per sonnes<br />
à faible r evenu. Elles n’ ont cependant aucune car actéristique commune sur le plan de<br />
la situation financière. Charlesbourg dispose d’un e richesse f oncière uniform isée<br />
moyenne <strong>et</strong> d’ un end<strong>et</strong>t ement bas. Beauport a un niveau de richesse f oncière<br />
uniformisée bas <strong>et</strong> un niv eau d’end<strong>et</strong>tement moyen tandis que Sainte-Foy a à la fois<br />
une richesse foncière uniformisée <strong>et</strong> un end<strong>et</strong>tement élevés.<br />
Dans ce contexte, il sem ble légitime de se dem ander dans quelle mesure leur<br />
position géographique <strong>et</strong> leur appartenan ce à l’agglom ération de Québec peuvent<br />
contribuer à expliquer leur co mportement. C<strong>et</strong>t e hy pothèse irait dans le sens <strong>du</strong><br />
discours voulant que les b anlieues bénéficient des services de l a ville-centre sans en<br />
payer le prix, leur perm <strong>et</strong>tant de lim iter leur quote-part dans des services similaires.<br />
C<strong>et</strong>te étude n e perm<strong>et</strong> pas de répondre à c<strong>et</strong>te question; elle ne peut que constater les<br />
écarts <strong>et</strong> rap peler l’ hypothèse la plus courante. Da ns le cas où c<strong>et</strong>te dernièr e s erait<br />
fondée, on devrait cependant citer des situations où elle ne se vérifie pas. En eff<strong>et</strong>, les<br />
villes de Vanier <strong>et</strong> de Sillery , i nsérées dir ectement dans le terri toire de Québec, se<br />
distinguent par un niveau d’effort élev é. L’in dice atteint un ni veau de 154, 35$ pour<br />
Vanier <strong>et</strong> de 193, 67$ pour Sillery. Ces de ux municipalités contribuent égalem ent à la<br />
hauteur de 7,91$ à Vanier <strong>et</strong> de 4,17$ à Sille ry dans le cham p <strong>du</strong> logement social, se<br />
plaçant ainsi parmi les municipalités les plus généreuses de la r égion à c<strong>et</strong> égard. En<br />
outre, ces deux m unicipalités sont peu end<strong>et</strong>tées <strong>et</strong> aucune n’ a un niveau de richesse<br />
foncière uniformisée qui soit bas. Elles comptent toutes les deux une proportion élevée<br />
de personnes âgées <strong>et</strong> une proportion élevée de personnes à faible revenu dans le cas de<br />
Vanier. On p eut ici à nouveau m<strong>et</strong>tre en lumière le rôle possible <strong>et</strong> probable <strong>du</strong> poids<br />
démographique de ces clientèles.<br />
La ville de Québec constituait en 1998 la seule municipalité de plus de 100 000<br />
personnes dans la région. Il s’agit sans contredit de la municipalité la plus diversifiée à<br />
la fois au pl an social <strong>et</strong> t erritorial. E lle doit conjuguer avec l es réalités d’une ville-<br />
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