Carol SAUCIER et Nicole THIVIERGE - Université du Québec à ...
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De leur côté, les co mmissions scolaires assu ment, dans leur sphère d’ action<br />
spécifique, d es mandats qui sont d ’une im portance capitale dans le dévelop pement<br />
social, notamment dans le développement global de la personne, da ns la formation de<br />
base, dans l’ insertion sociale <strong>et</strong> dans la for mation professionnelle. Le part age des<br />
équipements récréatifs <strong>et</strong> culturels avec les municipalités constitue aussi un moyen non<br />
négligeable pour co ntribuer à la structur ation des communautés, surtout celles en<br />
milieu rural. Les services de transport scolaire offrent aussi une assise pertinente pour<br />
soutenir le d éveloppement <strong>du</strong> transport en co mmun dans les communautés rurales.<br />
Quelques commis sions s colaires s’ engagent actuelle ment dans ce proces sus. Cinq<br />
commissions scolaires co uvrent le territoire de la région de la Capitale-Nati onale; ce<br />
sont les commis sions s colaires de Charlevoix, des Prem ières-Seigneuries, de la<br />
Capitale, des Découvreurs <strong>et</strong> de Portneuf.<br />
1.3.3 Les municipalités<br />
Dans une perpective où l’o n com prend bi en que le niveau local est le li eu<br />
premier <strong>du</strong> développem ent social, les m unicipalités s’im posent comme un acteur<br />
inévitable <strong>et</strong> essentiel pu isqu’elles disposent de pouvoirs leur per m<strong>et</strong>tant d’ agir de<br />
façon décisive dans le champ <strong>du</strong> développement social. Malgré que la mobilité de plus<br />
en plus grande multiplie les appartenances des citoy ens, les municipalités ou les<br />
quartiers des municipalités sont des lieux significatifs de l’identité <strong>et</strong> de l’appartenance<br />
des citoy ens. Les m unicipalités constituent le pre mier niveau de gouvernement sur<br />
lesquels les citoyens peuvent exercer u ne prise réell e <strong>et</strong> où les dé cideurs sont des élu s<br />
qui d oivent r endre com pte de leurs décisions à l ’ensemble de la populati on de leur<br />
territoire.<br />
1.3.3.1 Un regard historique sur le rôle des municipalités<br />
L’organisation <strong>du</strong> territoir e québécois en municipalités ne date que <strong>du</strong> m ilieu<br />
<strong>du</strong> 19 e siècle à la suite de l’abolition <strong>du</strong> régim e seigneurial. Sous le régi me français,<br />
l’organisation locale était à toute fin pra tique in existante. Les gouvernements de<br />
Québec, Troi s-Rivières <strong>et</strong> Ville-Mari e (Mont réal) relevaient de l’autorité roy ale. À<br />
l’extérieur de ce s c entres, les s eigneurs régnaient en grands propriétaires te rriens,<br />
administraient la justice <strong>et</strong> ne devaient en somme offrir que les services <strong>du</strong> moulin. Les<br />
habitants devaient eux- mêmes entr<strong>et</strong>enir les routes a u moyen de corvées. Les services<br />
communautaires (santé, é<strong>du</strong>cation, soutien aux indige nts) étaient assurés par la charité<br />
publique via les co mmunautés religieuses. Parall èlement aux sei gneuries, le régi me<br />
anglais amorça le développement de cantons en visant une certaine prise en charge des<br />
besoins de la communauté par elle-même.<br />
La rébellion de 1837 a do nné lieu au d ésormais célèbre rapport Durham qui<br />
devait enquêter sur les causes de la rébellion <strong>et</strong> proposer des avenues de solution afin<br />
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