Carol SAUCIER et Nicole THIVIERGE - Université du Québec à ...
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peut aussi, selon les formes d’organisation qu’on lui donne, devenir une pierre d’assise<br />
importante à l’intégration à la vie de la communauté, au développement de l’entraide <strong>et</strong><br />
à une plus grande participation sociale. Toutes ces questions relèvent des municipalités<br />
<strong>et</strong> nous verr ons plus l oin <strong>et</strong> de façon pl us précise, en décrivant le portr ait <strong>du</strong><br />
développement social de l a région de la Capitale-Nationale, comment ces questions <strong>et</strong><br />
celles qui y sont liées contribuent à structurer le développement social.<br />
Reste à savoir dans quelle mesure les communautés, qu ’elles soient plus ou<br />
moins nanties, se préoccupent <strong>du</strong> développement social de l’ensemble de leurs citoyens<br />
<strong>et</strong> surtout de constater quel est leur niveau de sensibilité à l’égard de ceux <strong>et</strong> cel les que<br />
la vie favorise moins.<br />
1.2 L’évolution des politiques publiques au Québec au regard <strong>du</strong><br />
développement social<br />
Le développement social p rend assise entre autres sur les politiques publiques.<br />
Un effort majeur a été consenti au Qu ébec depuis les années cinquante. Nous en<br />
traçons ici u n survol rapide pour situer l’évolution des ces p olitiques, m ieux en<br />
comprendre la portée <strong>et</strong> cerné le rôle joué par les communautés locales.<br />
1.2.1 Le Québec d’avant la Révolution tranquille<br />
Le Québec <strong>du</strong> m ilieu <strong>du</strong> 20 e siècle se caract érise par deux grands traits<br />
caractéristiques soit l e maintien <strong>du</strong> discours ag riculturiste <strong>et</strong> l’ in<strong>du</strong>strialisation centrée<br />
sur l’ exploitation des ressource s naturell es par la grande in<strong>du</strong>strie capitaliste<br />
anglophone. Le discours agriculturiste se voul ait investi de la mission de sauver le<br />
peuple canadien-français <strong>et</strong> catholique par l’ attachement à la terre <strong>et</strong> le contrôle social<br />
exercé par l a co mmunauté <strong>et</strong> les insti tutions. Ces institutions, prises en charge par<br />
l’Église as suraient l’ é<strong>du</strong>cation, les soins de s anté <strong>et</strong> les s ervices s ociaux, davantage<br />
associés aux services aux indigents à l ’époque. La f onction de développement social<br />
est essentiellement une fonction relevant de l’Église. Simultanément, l’in<strong>du</strong>strialisation<br />
était soutenue par le gouverne ment provincial afin d’enrichir la province <strong>et</strong> de hausser<br />
le niveau de vie. Cependant, selon Harvey<br />
57 , le gou vernement provincial d’alor s n’a<br />
pas de vision d ’ensemble de son dével oppement <strong>et</strong> s’en rem<strong>et</strong> uniquement aux<br />
initiatives <strong>du</strong> secteur privé <strong>et</strong> à celles de l’ Église pour répondre au champ <strong>du</strong> social. Le<br />
développement coopératif s’est toutefois la rgement im planté <strong>et</strong> illustre de façon<br />
exceptionnelle le développement de l’idée d’une prise en charge de son développement<br />
par la société civile. Dans tous les secteurs où il s’est implanté, le développement de la<br />
57 Fernand Harvey, «La question régionale au Québec», Revue d’études canadiennes, vol. 15, no 2, 1980,<br />
p. 74-87.<br />
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