Carol SAUCIER et Nicole THIVIERGE - Université du Québec à ...
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joue davantage en faveur d’une absen ce d’intervention ou d’une intervention<br />
minimale?<br />
Les p<strong>et</strong>ites municipalités disposent effectivem ent d’un po uvoir d’action<br />
limité. Le renforcement des MRC se présente comme une avenue pertinente pour<br />
favoriser une meilleure prise en compte des préoccupations liées au<br />
développement social. Bien que la Loi 29 ouvre de grandes pos sibilités en ce<br />
sens, le caractère non obligatoire des dis positions qui le perm <strong>et</strong>tent laisse le<br />
champ libre aux résistanc es <strong>et</strong> aux rivalités locales. Après avoir manifesté une<br />
volonté fer me de changer les choses par les lois récentes c oncernant les<br />
agglomérations <strong>et</strong> après être passé à l’acte, la Loi 29 <strong>et</strong> les avenues qu’elle offre<br />
aux MRC rurales paraît bien réservée.<br />
Par contre, la mise au monde de la nouvelle ville de Québec crée déjà une<br />
dynamique nouvelle. En un sens, on voit déjà certains eff<strong>et</strong>s se pro<strong>du</strong>ire. Ains i,<br />
au nom de l’équité qui est un des princi pes de base de l’action gou vernementale,<br />
des groupes de citoy ens <strong>et</strong> mê me des offices municipaux d’habitation réclament<br />
l’accès au l ogement social pour les citoy ens qui en étaient privés jusqu’ à<br />
maintenant, compte tenu des politiques municipales en vigueur dans certaines des<br />
villes actuelles. Les mêmes demandes commencent à revenir régulière ment dans<br />
l’opinion publique notamment pour l’accès aux loisirs <strong>et</strong> à la culture. La force de<br />
l’agglomération a déjà tendance à hausser la possibilité de faire davantage écho à<br />
la situation <strong>et</strong> aux besoins de certains groupes de citoy ens. No s résultats o nt<br />
indiqué que le poids démographiq ue d es population s semble être un élément<br />
important pour que leurs besoins soient pris en compte.<br />
Le concept d’arrondissement, reconnu par la Loi 17 0, vient aussi donner<br />
des airs de noblesse à l’ importance d e la p articipation des cit oyens <strong>et</strong> à l a<br />
reconnaissance <strong>du</strong> senti ment d’identification à une co mmunauté comme facteur<br />
d’insertion <strong>et</strong> de participation.<br />
Outre la question de la tax ation, l’étude comporte évidemment certaines<br />
limites qui obligent à la prudence dans l ’interprétation. Le rôle des élites locales,<br />
l’histoire particulière de chaque m unicipalité, l’idéologie des élus, la conception<br />
même <strong>du</strong> rôl e des municipalités <strong>et</strong>, dir ions-nous, l’absence de vision claire <strong>et</strong> de<br />
consensus au Québec sur le rôle <strong>du</strong> palier local de gouverne ment <strong>et</strong> sur la<br />
décentralisation <strong>et</strong> la régionalisation, comptent assurément dans la place accordée<br />
par les élus municipaux aux questions t ouchant le développement social. Nous<br />
n’avons pas non plus abordé la question de l’éthique ou des valeurs dans le cad re<br />
de c<strong>et</strong>te rech erche. Les ré sultats peuve nt cependant contribuer à alim enter une<br />
réflexion en ce sens. Il est légitime de qu estionner le niveau d’effort de certaines<br />
municipalités qui, com ptant plus ou m oins de personnes sous le seuil de faible<br />
revenu, consacrent pourtant peu de ress ources financières au logement social<br />
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