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pdf, 376 k - Ecole Doctorale 74

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l’égard du protestantisme est-elle espagnole. Celle-ci n’autorise que le culte catholique. Laconquête française ne bouleverse pas cette dernière loi puisque des stipulations lamaintiennent expressément dans la Capitulation d’Arras de 1640.2/ Une argumentation pertinente reprise par les RéguliersLa reconnaissance du droit particulier du clergé du Nord par les juristes françaisgallicans Guyot et Durand de Maillane fournit aux religieux un solide argumentaire juridique.La défense de la notion de « clergé étranger » est récurrente dans la correspondance desréguliers. Elle pose la question de la légitimité de l’intervention de la Commission desRéguliers dans le corps religieux du Nord.a) La défense commune des religieuxA la suite des premiers contacts des commissaires, les réguliers élaborent une ligne dedéfense commune, animée plus par un esprit de prévention et de méfiance que par un réelsouci d’opposition juridique. Pourtant cette résistance prend la forme d’une contestationjuridique. Il s’agit surtout de lettres envoyées aux commissaires en réponse à leur demande derenseignements. La surprise des religieux apparaît à travers les courriers. Le ton n’y est paspolémique. Au contraire il révèle une certaine incompréhension face aux attentes de laCommission. Cette incompréhension concerne d’abord les questions relatives aux abus puis lacompétence de l’Assemblée du clergé de France dans le Nord. Dans une lettre du 6 octobre1766 123 , le prieur de l’abbaye d’Anchin répond au président de la Commission. Sa premièreréaction est de mentionner qu’il ne se considère pas comme faisant partie du clergé de France.Après cette protestation courtoise mais évidente pour lui, il présente rapidement le monastèredont il a la charge. La position, en fin de lettre, de l’argument de sa non appartenance auclergé de France souligne à la fois l’évidence de cette particularité et la surprise qu’elle ne soitpas prise en compte plus sérieusement par les commissaires. L’abbaye du Saint-Sépulcremanifeste le même intérêt que le prieur d’Anchin à rappeler le statut du clergé du Nord.L’abbaye n’apporte cependant pas d’éléments nouveaux. Elle s’aligne simplement sur laposition d’Anchin. En Décembre 1766, le prieur de Saint-Amand, dom Cassiodore deMarchaux, expédie un mémoire manuscrit de quatorze pages à la Commission 124 . Malgrél’importance du document, la tactique reste la même. Le premier développement théoriqueévoque la faculté du clergé du Nord de ne pas participer à l’Assemblée de France. Il souligne123 A.D.N. 11H6 pièce 82.124 A.N. G 9 27, Mémoire de dom Cassiodore Demonchaux, prieur de Saint-Amand, à Mgr, 4 décembre 1766.34

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