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pdf, 376 k - Ecole Doctorale 74

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particulier de la maison » dans laquelle rentre le novice. Pour preuve, chaque fois que le Roisuspend l’entrée de novices dans un monastère, il n’envoie pas ses lettres de cachet auxévêques mais seulement aux abbés. Dom Thiebaut conclut sa démonstration par un quatrièmeexemple et dernier argument qui est aussi le plus simple. Il cite en effet, le chapitre cinquantehuitde la Règle de saint Benoît qui précise clairement le rôle de l’abbé pendant le noviciat 139 .Le travail de dom Thiebaut ne prétend pas utiliser un droit spécifiquement bénédictin ouproprement local. Cette demande illustre le souci de ce religieux de se rattacher à lalégislation de l’Eglise en ce domaine 140 , et de ne pas se contenter d’un droit ecclésiastiquelocal qui n’offre ici aucun protection. L’utilisation de références ultramontaines suffit ici àcontrecarrer les prétentions gallicanes. Ces dernières néanmoins ne se contentent pas de laréforme du seul noviciat.2/ Le débat sur la visite épiscopale extraordinaireLa réforme monastique bénéficie de l’action des commissaires sur l’ensemble duterritoire. Elle ne dédaigne pas pour autant l’aide que peut fournir le corps de l’épiscopatfrançais. Les prélats se voient dès lors invités à participer au mouvement. L’étude del’archevêché de Cambrai présente, par exemple, un évêque très soucieux de remplir samission de relais de la Commission. Les textes royaux aident l’épiscopat dans le travail derestauration de la discipline, au point de l’associer nommément dans l’œuvre entreprise.L’Edit de mars 1768 consacre l’intervention des évêques au sein des monastères. Ils sontnotamment pressés « de procéder incessamment à la visite et réformation des monastères quisont soumis à leur juridiction, à l’effet d’y être maintenue ou rétablie la disciplinemonastique ». Les mesures édictées par l’article quatre sont claires ; elles établissent leprincipe de la visite extraordinaire de l’évêque dans l’enceinte des abbayes non exemptes.Une fois de plus, l’équilibre établi depuis le concile de Trente entre les ordinaires et lesmaisons religieuses est fragilisé. Le compromis du concile a installé la visite ordinaire dansles habitudes : une visite régulière où l’évêque s’assure du bon fonctionnement de l’abbaye etde la qualité spirituelle de l’enseignement, en collaboration avec l’abbé 141 . Cette visite trèsefficace tombe cependant en désuétude 142 . L’Edit de 1768 s’apparente au rappel à l’ordred’une classe épiscopale oublieuse de ses devoirs. L’ampleur de la tâche nécessite la rédactionde cet article peu commode pour le monde religieux. L’incurie passée demande à être réparéeau plus vite. L’urgence de la situation détruit les efforts de conciliation et de diplomatie139 Règle de saint Benoît, chapitre LVIII.140 DDC, art. « Abbaye », t. 1, col. 6.141 Concile de Trente, session XXIV, 11 novembre 1563, de ref., can. 3.142 DDC, art. « Visite canonique de l’évêque », t. 6, col. 1534.40

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