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pdf, 376 k - Ecole Doctorale 74

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des passeports pour leur permettre d'assister aux chapitres tenus dans les abbayes sousdomination autrichienne 286 .Enfin la contestation atteint son paroxysme lors d’un procès engagé par l’épiscopat duNord 287 . Las de l'ingérence de la commission, deux abbayes tentent une dernière tentative desoustraction au pouvoir épiscopal. Saint-Bertin et saint-Waast émettent ainsi l'hypothèse des'agréger à la congrégation de Cluny qui présente à leurs yeux plus de garanties 288 . Elle neconnaît pas notamment les difficultés liées aux tensions frontalières, comme dans le Nord. Ence sens une requête est rédigée le 2 mai 17<strong>74</strong>. L'archevêque de Rouen, Mgr le cardinal de LaRochefoucauld, en tant qu'administrateur général de Cluny répond favorablement dans seslettres d'agrégation du 23 mars 1775. La confirmation royale parachève rapidement l'opérationpar des lettres patentes de mai 1775. L'opposition des évêques d'Arras et de Saint-Omer estimmédiate ; ils refusent de voir les deux abbayes échapper à leur juridiction. Après avoirdemandé aux abbés de renoncer à leur projet, l'évêque d'Arras appelle comme d'abus en 1777contre l'enregistrement des lettres patentes. Il soutient en effet que le décret d'agrégations'appuie sur leur qualité d'abbayes exemptes ; or elles ne le sont pas puisqu'elles ont refusé delui fournir leurs titres authentiques. Le débat sur la possession se déplace donc dans le champde la justice. L'affaire, assez longue, est retracée avec précision par l'avocat Merlin dans sonarticle sur les Exempts de Flandres 289 . Finalement un arrêt est rendu le 3 février 1778. Il niel'existence d'abus dans le décret d'agrégation et déboute les prélats. Il prouve ainsi a contrariopour les quatre abbayes restantes que d'une part le Congrégation est établie légitimement etconformément aux prescriptions du concile de Trente. D'autre part les monastères quiappartiennent à cette congrégation ne peuvent être inquiétés par les évêques sur les titres deleur exemption, « par les raisons qu'ils ont satisfait à la condition que le concile de Trenteavait exigé d'eux pour se conserver dans leur possession d'immédiatité au Saint-Siège 290 ».286 Ibid.287 COOLEN (G.), « Les Conzié et la Commission des Réguliers », Bull. de la soc. Des antiquaires de laMorinie, années 1938-1946, vol. XVI.288 Cluny ne fait l’objet d’aucune plainte ou presque à la vue des dossiers de la Commission des Réguliers ; voir« L’abbaye de Cluny à la fin du XVIII° siècle (1757-1790) », Revue Mabillon, 1949.289 GUYOT, Répertoire universel et raisonné de jurisprudence civile, criminelle, canonique et bénéficiale,art.« Exempts de Flandre ».290 Ibid.73

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