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Revista revistelor - Societatea Progresul Silvic

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Anul XVI | Nr. 28 | 2011SILVICULTURĂQuelles forêts fertiliser? Quels moyens?Maurice BonneauDans un précédent article (Bonneau, 2009), nous avonsdiscuté de l’intérêt de l’analyse du sol et de l’analysede feuilles ou d’aiguilles comme moyen de diagnosticdu niveau d’alimentation minérale des peuplements forestiers.Le résultat de ces analyses, s’il montre une insuffisance,amène à se poser la question de savoir s’il faut ou non fertiliserces peuplements et comment.1. Quelles forêts fertiliser ?1.1. Plantations, semis naturels, à la création ouquelques années aprèsLa fertilisation peut se pratiquer dès la plantation ou peu detemps après l’installation de semis naturels. Elle doit apporteren priorité l’élément le plus déficient auquel on ajouteéventuellement un second dont l’insuffisance est moins flagrante.On ne doit apporter au début que des doses modéréespour que l’effet sel ne compromette pas le développementdes jeunes racines. Quelques années après, on pourra pratiquerun second apport, mais aucun par la suite afin d’éviterune croissance excessive des branches ou une élongationtrop forte de la flèche terminale qui doit rester bien verticaleet robuste. Une fertilisation initiale réussie économise desdégagements.Une fertilisation peut également être appliquée à une plantationou à un semis naturel âgés de quelques années. Lesracines étant déjà bien développées, on pourra adopter desdoses plus fortes.1.2. Peuplements au stade gaulis ou perchisLe nombre de tiges par hectare encore élevé induit une forteconcurrence entre arbres. Le bois produit est riche enéléments minéraux; ceux-ci, accumulés dans les tiges et lesappareils racinaires, constituent des réserves qui seront utiliséesplus tard. Il ne faut donc pas hésiter, à ce stade, à corrigerénergiquement l’alimentation minérale si elle est déficiente.La difficulté réside dans la forte densité de tiges quioblige à avoir recours à des moyens aériens pour épandre lesengrais ou amendements.1.3. FutaiesA ce stade le bois jeune produit dans les années précédentescommence à évoluer en bois de cœur par migration centrifugedes éléments, au profit des nouveaux cernes. L’élaborationdu bois se fait donc avec une moindre dépense en élémentsnutritifs. La fertilisation devra être plus modérée et visersurtout à maintenir le potentiel nutritif du sol. Il convientd’apporter tous les éléments, sauf ceux qui seraient à un niveaupléthorique, en mettant au contraire l’accent sur ceuxdont la disponibilité est limitée.Cependant il faut tenir compte du fait qu’à ce stade on doitprivilégier la qualité technologique du bois, obtenir des cernesétroits pour le chêne (élaborer un bois tendre propre autranchage et à l’ébénisterie) et pour les résineux (productionde bois à forte résistance mécanique).Il y a cependant une exception importante, notamment pourles forêts de Roumanie, c’est celle du hêtre. Cette essence,contrairement au chêne, voit sa qualité technologique amélioréepar de forts accroissements donnant du bois tendre facileà dérouler. Dans les hêtraies on pourra donc pratiquerdes fertilisations copieuses dont le niveau doit être calculé defaçon à ce que le coût de l’intervention n’excède pas la valeurdu supplément de récolte espéré.D’autres exceptions peuvent concerner les futaies résineusesdédiées uniquement à la production de bois de défibrage (pâteà papier, panneaux) et les taillis producteurs de bois de feu.Dans ces cas, seul compte le tonnage produit, même si c’estaux dépens de la densité du bois et on peut donc, en théorie,apporter des doses élevées de fertilisants ou d’amendements,mais la rentabilité ne sera en aucun cas au rendez-vous. C’estalors affaire de politique générale de décider si l’économiede rejet de CO2 justifie des subventions à la production d’untonnage ligneux supplémentaire.Par ailleurs, il est important de souligner qu’on doit s’abstenirtotalement de fertiliser les vieilles futaies proches de la miseen régénération pour éviter lors des coupes finales une explosiondes herbacés et des morts bois concurrents des semis.2. Quels moyens employer?2.1. Nature des amendements ou engraisEn général il n’existe pas de produits spécifiquement forestiers.Il faut donc choisir parmi les fertilisants ou amendementsà usage agricole ceux qui conviennent le mieux. Au besoinfaire réaliser par le fournisseur un mélange de plusieursproduits.En ce qui concerne les amendements calciques ou magnési-15

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