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Actes - Perspectives étudiantes féministes - Les Études féministes ...

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lorsqu’elle se confronte aux positions des autres, autant il participe à rendre plus<br />

diversifiées les représentations des <strong>féministes</strong>. Cet article participe donc à un<br />

renouvellement des représentations sociales et à un changement culturel.<br />

Victoria Welby (victoriawelby.ca) est un projet de blogue littéraire prenant la forme<br />

d’un journal érotique. L’auteure montréalaise ne cache pas les motivations qui l’ont<br />

poussée à réaliser ce projet : « Par la mise en scène de femmes féminines et <strong>féministes</strong>,<br />

dont la sexualité est à la fois assumée et exposée, je représente une réalité – le désir, la<br />

sensualité, l’érotisme des femmes – trop souvent laissée dans l’ombre » (Welby 2006).<br />

Puisqu’il s’agit d’un cadre fictionnel, le « je » de Victoria Welby n’est pas désigné<br />

comme authentique, contrairement au cadre essayiste du texte précédent. L’auteure<br />

se permet néanmoins d’introduire un doute en affirmant que le journal est « parfois<br />

réaliste, parfois fictif, parfois fantasmatique » (Welby 2006). L’énonciation de la<br />

narratrice est ambiguë, effet accentué par la multitude de marques de subjectivités.<br />

Dans l’article « Zone érogène X » (Welby 2009), la narratrice relate une séance de<br />

masturbation avec un mur. L’article commence ici aussi avec un fort ancrage subjectif,<br />

alors que la narratrice affirme : « Je suis seule, dans mon lit, un livre à la main.<br />

Un rayon de soleil vernal sur mon épaule. Une envie de baiser, aussi soudaine<br />

qu’imprévue, m’assaille » (Welby 2009). Dès le début de l’article, il est manifeste<br />

que cette femme et ses désirs les plus profonds seront au centre du récit. La narratrice<br />

construit la réalité d’une femme qui n’est que désirante, prenant l’entière<br />

responsabilité de ses désirs. Un désir féminin qui serait purement désintéressé<br />

s’actualise dans le cadre discursif qu’est le cyberespace.<br />

<strong>Les</strong> deux auteures utilisent des stratégies d’autoreprésentation dans un cadre<br />

qui est théoriquement ouvert à toutes possibilités identitaires. Puisque, comme le<br />

soutient Sherry Turkle (Turkle 1995), le cyberespace est un lieu de construction<br />

identitaire qui permet d’exprimer d’autres facettes de la personnalité que dans le<br />

<strong>Actes</strong> – <strong>Perspectives</strong> <strong>étudiantes</strong> <strong>féministes</strong> 186

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