Soldats ambassadeurs sous le Directoire, an IV-an VIII - talleyrand

30fi LACOMBK SAINT-MICHEL
Germano. se dirige le plus rapidement possible sur
Rome. Le roi Ferdinand suit le général autrichien à
une journée de marche (1).
Alnlgn- rinconcevahlç dispersion de ses colonnes,
trois jours après son départ de San Germano, Mack
arrive devant la ville élernclle. L'armée française
chargée de défendre la lic'publique romaine ne comp-
tant que quinze mille iiommes, Championnet s^est
décidé à se porter au nord du Tibre en ne laissant
quune petite g-arnison au château Saint-Ange. Mack
et Fei'dinand peuvent donc, sans avoir livré com-
bat, faire leur entrée ti'iomphale ! Les
mendtrcs de
rancienne administration pontificale reprennent pro-
visoirement leurs charges et le pape prisonnier est
invité à revenir dans ses Etats!
La nouvelle de ces premiers succès de Mack arrive
à Paris dans la nuit du 4 au o décembre. On apprend
en même temps les excès qui ont suivi l'entrée
triomphale. La sépulture du mallieureux général
Duphot a été profanée ! En présence de cette offen-
sive napolitaine, le Directoire ne peut hésiter long-
temps. L'incursion sur le territoire de la République
romaine a})pelle et justifie des représailles immé-
diates. Le décembre (IG frimaire), une déclaration
officielle de g-uerre à Naples et au Piémont (2) est
(1) l'oiii- le-- (lijlail.s de relie iiiarclie, voii- Collètt.i, II, 43;
yiémoiri-a ilc Tliiébaalt, 11; Papiers d'un kotnme d'Etat, VII, 30. etc.
(2) Sans eiiliei- claii.-^ le détail des gi-iel's mis eu avant i)ai' le
Direi-luii-i! contre le Piémont, rapiielon- iei (jue la situation était
tendue depui.-; plusieurs mois. Une lettre du 2 octobre, du prince
de Ijelmoute au ministre piémontais Priocca, avait été inter-
ceptée. Cette lettre, très violente (Mémoires de La Révelticre, III,