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Soldats ambassadeurs sous le Directoire, an IV-an VIII - talleyrand

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462 BERNADOTTE<br />

au premier r<strong>an</strong>g- qu'il croyait mériter, se ménage<strong>an</strong>t<br />

des appuis d<strong>an</strong>s tous <strong>le</strong>s partis d'opposition, à<br />

droite presque aut<strong>an</strong>t qu'à gauche, il n'avait réussi<br />

qu'à lasser la patience du premier Consul. « Si cette<br />

mauvaise tête méridiona<strong>le</strong> continue à fronder <strong>le</strong>s<br />

actes de mon gouvernement, — disait Bonaparte<br />

au général Rapp à la fin de 1803, — je <strong>le</strong> ferai<br />

fusil<strong>le</strong>r sur la place du Carrousel ! »<br />

Quel<strong>le</strong> que soit rauthcnticité de cette boutade, il<br />

est certain, cepend<strong>an</strong>t, que <strong>le</strong> vainqueur deMarengo<br />

n'avait pas encore renoncé à rattacher définitivement<br />

à sa fortune son <strong>an</strong>cien lieuten<strong>an</strong>t d^Italie.<br />

Une occasion de pardon s'offrit au commencement<br />

de 1804. Moreau avait renoué des relations avec<br />

Pichegru. Le gr<strong>an</strong>d soldat de Hohenlinden était sur<br />

<strong>le</strong> point de se compromettre avec <strong>le</strong>s royalistes et, à<br />

son tour, se montrait désireux d'entraîner Berna-<br />

dotte à sa suite. Mais <strong>le</strong>s menées de Pichegru et de<br />

Moreau ne visaient plus seu<strong>le</strong>ment la personne du<br />

premier Consul, el<strong>le</strong>s visaient plus encore la Fr<strong>an</strong>ce<br />

nouvel<strong>le</strong> et <strong>le</strong>ur réussite pouvait compromettre à<br />

tout jamais <strong>le</strong>s résultats obtenus depuis dix <strong>an</strong>s. Ce<br />

n^étaitpas ce que voulait Bernadotte resté très attaché<br />

à la République. Effrayé des projets de Moreau<br />

et de ses sollicitations, il envoya Désirée aux Tui-<br />

<strong>le</strong>ries pour prévenir Bonaparte, qui se montra très<br />

touché de cette démarche inattendue (1).<br />

Quelques jours plus tard, Bernadotte lui-même<br />

se présentait aux Tui<strong>le</strong>ries, et une réconciliation<br />

assez complète se faisait au mois de février 1804,<br />

(1) Journal du géi.éral Gm.r^'aud, I, 394.

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