Soldats ambassadeurs sous le Directoire, an IV-an VIII - talleyrand

L'ARRIVEE A VIE.XNE 373
étaient sans grande envergure : Keller, envoyé de
Prusse, « très médiocre relativement à l'instruction
et au génie » ;
César, résident de Brandebourg, « in-
telligent mais fanatique » ; Schonfeld, ministre de
Saxe, « médiocre » ; Midd, ministre de Hanovre,
« marche avec la Russie et l'Angleterre » ; le baron
de Biihier, ministre de Wurtemberg, « assez clair-
voyant » ; Lima,
ministre de Portugal, « aimant le
plaisir » ; Castel Afer, envoyé de Sardaigne, « fait
beaucoup de visites, nul »; Haften, chargé d'affaires
de Hollande, « vieillard, peu républicain. »
Les instructions et les lettres de créance, confiées
à Emile Gaudin, n'ari'ivcrent à Vienne que le 4 ven-
tôse (22 février), quinze jours après l'ambassadeur.
Retenu à Paris par Talleyrand, le secrétaire n'avait
pu se mettre en route que tardivement, s'était arrêté
à Augsbourg, puis à Ratisbonne, où il avait vu le
citoyen Bâcher, ministre de la République auprès de
la Diète (1 ), et avait perdu deux jours à la frontière,
près de Linz, pour attendre ses passeports.
Les instructions qu'il apportait, volumineuses et
diffuses (2), avaient été signées le 28 nivôse (17 jan-
de 1801 à 1806. Il y revint comme plénipotentiaire eu 1814 au
moment du Congrès, après avoir été créé prince par Alexandre I".
Le tsar logea dans son palais qui devint la proie des flammes.
Le comte de Lagarde Chalionas a donné de curieux détails sur co
personnage « fastueux dans ses goûts, grand dans ses projets. »
(Souvenirs sur le Congrès de Vienne, 243.) Sur Rosumowski, cf.
aussi les Souvenirs de la baronne dn Montet, 180.
(1) Lettre de Bâcher du 25 pluviôse (13 février). Bâcher resta à
Ratisbonne jusqu'en 1806.
(2) A. E. Viemie, 368-50.